L'UMP a subi une attaque informatique lors de l'ouverture du vote par Internet qui doit désigner son futur président. Selon le secrétaire général, l'attaque a été perpétrée par des individus rompus à ce genre d'action. Cependant, elle n'a pas été en mesure de remettre en cause le déroulement du scrutin. Une plainte a été déposée.

Depuis vendredi soir, les 268 341 adhérents de l'UMP sont invités à voter par Internet pour désigner leur prochain président, dans un scrutin qui voit s'affronter Nicolas Sarkozy, Bruno Lemaire, et Hervé Mariton. Les résultats devraient être connus dans la soirée et si aucun des candidats n'obtient au moins 50 % des suffrages, un second tour sera organisé la semaine prochaine.

Mais la sincérité du scrutin peut-elle être garantie, alors que le résultat de l'expertise sur la sécurisation de la plateforme de vote n'a pas été publié ? Il y a des raisons légitimes de s'inquiéter, dans la mesure où tous les acteurs ont choisi de se murer dans le silence alors même que des possibilités de fraude dues à une mauvaise sécurisation ont été mises en lumière lors de précédents suffrages.

Cette question est plus que jamais d'actualité au regard des derniers évènements. Dans un communiqué publié vendredi soir, l'UMP a fait savoir que la Haute Autorité chargée de superviser le scrutin "a constaté une attaque extérieure". Cependant, celle-ci n'aurait pas été en mesure d'empêcher les adhérents d'exprimer leur choix. Le communiqué parle en effet d'un simple ralentissement de l'accès au site du vote.

Deux autres communiqués, publiés à 22h30 et à 01h30, ont toutefois laissé entendre que l'attaque a rapidement cessé. "S'agissant de la surveillance du système, la Haute-Autorité, depuis son point de 22h30, n'a constaté aucune attaque ou anomalie significative".

Or, la situation est peut-être plus critique qu'il n'y paraît. Sur France Info, le secrétaire général de l'UMP, Luc Chatel, a expliqué ce matin "qu'il y a eu plusieurs tentatives de piratage qui sont manifestement organisées. Ce n'est pas de l'amateurisme. C'est du lourd". Une plainte a été déposée depuis dans un commissariat du 15ème arrondissement de Paris.

L'ancien ministre de l'éducation nationale précise que l'UMP s'était préparée à des actions de ce type. "Nous savions que nous allions être attaqués. Le site internet de l'UMP a été victime d'attaques depuis plusieurs jours comme si ceux qui ceux qui nous veulent du mal nous testaient". Et d'ajouter que "le vote se déroule de façon satisfaisante", malgré d'éventuels ralentissements ou d'échecs de la connexion.

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