Google prépare une déclinaison de ses services pour s'adresser à un très jeune public, selon les informations du site IT World. D'après lui, la firme de Mountain View souhaite adapter ses produits pour les enfants de douze ans ou moins, en proposant un design simplifié et chaleureux, mais aussi en fixant de nouvelles règles concernant la gestion des données personnelles.
En effet, les mineurs de moins de 13 ans sont protégés par la Children's Online Privacy Protection Act (COPPA). Cette loi américaine impose que la personne exerçant l'autorité parentale doit donner son accord pour autoriser la collecte, le traitement et le stockage des données fournies par l'enfant. C'est pour raison que les sites web refusent (en théorie) l'inscription des enfants de moins de 13 ans.
Dans les faits, les mineurs ne tiennent pas compte de la loi COPPA. L'extrême majorité ne doit de toute façon pas en avoir connaissance.
Ce qu'ils veulent, c'est aller là où sont leurs proches. Alors ils mentent sur leur âge et reçoivent parfois l'aide de leurs parents. Les sites n'ont de toute façon pas les moyens de vérifier l'exactitude des informations données, sauf à développer des dispositifs intrusifs, ce dont personne ne veut. Aussi, des voix s'élèvent pour demander une révision de la loi COPPA pour qu'elle soit plus en phase avec la réalité.
À l'heure actuelle, Google demande un âge minimum de 13 ans pour créer un compte. Dans quelques cas très rares, un seuil plus élevé peut être requis. C'est le cas de l'Espagne et de la Corée du Sud (14 ans), mais aussi des Pays-Bas (16 ans). Concernant les USA et le reste du monde, la limite est bien de 13 ans (sauf pour certains services, comme AdSense, AdWords ou Wallet, où il faut avoir 18 ans).
Dans le cas de YouTube, la situation est un peu différente. En effet, la plateforme permet de limiter la visibilité d'une visibilité en fonction de l'âge du spectateur (mais quelle efficacité si celui-ci a menti sur son âge lors de l'inscription ?). Ainsi, certains contenus peuvent être masqués pour les mineurs s'ils sont violents, choquants ou contiennent de l'érotisme voire de la sexualité.
Ce n'est pas la première fois que l'on prête à Google l'intention de concevoir une version de ses services pour les mineurs. Ce printemps, des bruits de couloir indiquaient déjà que la firme de Mountain View projetait de lancer une version de YouTube pour enfants. Visiblement, Google persévère dans cette direction, en l'étendant aujourd'hui à d'autres produits.
( photo : CC BY Manuel Iglesias )
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