Les passeurs de drogue s'intéressent de plus en plus aux drones pour franchir les frontières et éviter les contrôles de police. Mais les traversées ne réussissent pas toujours.

La Drug Enforcement Administration (DEA), qui est le service de police fédéral responsable de la lutte contre les stupéfiants aux États-Unis, va devoir surveiller avec beaucoup plus d'attention le ciel à la frontière mexicaine. En effet, les passeurs de drogue s'intéressent manifestement de plus en plus aux drones de loisir pour transporter facilement leur cargaison d'un pays à l'autre, afin d'éviter les contrôles aux frontières.

L'utilisation de ces "mules high-tech" est toutefois loin d'être idéale. Le magazine Vice signale par exemple qu'un drone transportant environ 3 kg de méthamphétamine s'est écrasé près de la ville de Tijuana, une ville mexicaine bordant la frontière avec les États-Unis, et dont le niveau de criminalité est l'un des plus élevés au monde, du fait de l'important trafic de stupéfiants qui s'y déroule.

Selon les explications de la police locale, la charge était trop lourde au regard des capacités du drone. Tout le dilemme des cartels est là : faut-il utiliser un drone plus gros, donc plus facilement détectable par les autorités, pour transporter d'un coup un important volume de drogue, ou est-il plus judicieux d'utiliser un petit appareil aux capacités moindres, mais plus discret ?

D'après une source au sein de la DEA, pas moins de 150 tentatives de traversée de la frontière avec de la drogue chargée sur un drone ont été repérées depuis 2012. Et il ne s'agit là que des essais connus. On n'ose imaginer le nombre de passages réussis.

À l'étranger, les drones sont aussi utilisés pour des activités liées aux stupéfiants. En Grande-Bretagne, des cartels utilisent des caméras installées sur des drones pour détecter les cultivateurs de cannabis à extorquer. Du côté de l'Irlande, ce sont des dealers qui ont essayé d'utiliser un drone pour livrer des clients dans une prison. Sans succès : celui-ci s'est crashé.

Faudra-t-il déployer des brouilleurs voire des lasers pour neutraliser les drones dont la trajectoire laisse à penser qu'une traversée de la frontière va avoir lieu ? Ce n'est pas impossible. Après tout, ces pistes sont étudiées pour sécuriser les sites sensibles, comme les centrales nucléaires ou les lieux de pouvoir. Sans parler de l'intérêt manifeste de la police pour avoir sa propre flotte de drones.

( photo )

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !