Coincé dans l'ambassade équatorienne depuis plus deux ans, Julian Assange s'efforce de trouver une solution juridique qui lui permettrait de sortir de l'emprise diplomatique sans risquer l'interpellation et l'extradition. Son avocat vient de déposer un recours devant la cour suprême suédoise.

Julian Assange pourra-t-il sortir un jour de l'ambassade d'Équateur au Royaume-Uni en homme libre ? Réfugié dans l'emprise diplomatique depuis juin 2012, le fondateur de Wikileaks semble complètement coincé. S'il met un pied hors de l'ambassade, la police londonienne procédera immédiatement à son arrestation. Et cela fait maintenant plus de deux ans et demi que les forces de l'ordre guettent sa sortie.

Sur le plan judiciaire, Julian Assange continue d'explorer toutes les voies à disposition pour obtenir l'annulation du mandat d'arrêt émis en 2010 par la Suède. En novembre dernier, la Cour d'appel de Stockholm a confirmé la validité de la procédure lancée par les autorités suédoises. Celle-ci demande au Royaume-Uni d'extrader le fondateur de Wikileaks vers la Suède.

Cette fois, c'est vers la cour suprême suédoise que l'avocat de Julian Assange se tourne. Un recours a été déposé formellement ce mercredi en vue de mettre fin à ce mandat d'arrêt. "Il faut sortir de là, la situation est au point mort et c'est un aspect que nous avons soulevé dans notre appel", explique l'avocat à l'AFP, qui s'agace de la "passivité totale" du parquet, qui "n'a rien fait en quatre ans".

Officiellement, aucune poursuite n'est engagée contre Julian Assange en Suède. La justice souhaite simplement l'entendre sur les accusations dont il fait l'objet. Celui-ci aurait volontairement retiré ou percé un préservatif lors d'un rapport sans prévenir sa partenaire, ce qui est considéré en Suède comme une forme d'agression sexuelle appelée "sexe par surprise".

Pour Julian Assange, cette affaire ne repose sur rien. Néanmoins, il refuse de se rendre sur place pour se défendre car il craint un coup monté. Selon lui, s'il se rend en Suède, le pays nordique pourrait en profiter pour l'extrader vers les États-Unis, où il s'expose à des poursuites judiciaires pour avoir diffusé sur Wikileaks des documents confidentiels de l'armée et de la diplomatie américaines.

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