Les autorités américaines ont dévoilé leur nouveau rapport sur le piratage et la contrefaçon. Comme toujours, le document liste les sites qui sont considérés comme étant les principales plaques tournantes du téléchargement illicite.

Depuis plusieurs années maintenant, le représentant au commerce des États-Unis (USTR) est chargé de rédiger des rapports faisant le point sur le piratage dans le monde. L'un de ces documents, le rapport spécial 301, vise par exemple à évaluer les actions de protection en matière de propriété intellectuelle qui sont conduites par les États et n'hésite pas à pointer du doigt les mauvais élèves.

Actualisé tous les ans, le rapport spécial 301 est complété par un autre document qui s'intéresse aux lieux abritant de la contrefaçon. Une fois la liste noire établie, elle est adressée à Washington qui peut ainsi orienter sa politique étrangère et pousser les pays fautifs à prendre des mesures plus coercitives contre les plaques tournantes de la contrefaçon de biens manufacturés.

Le piratage étant considéré par la législation comme de la contrefaçon, la liste noire contient naturellement des sites web. Or, il s'avère que celle-ci a été mise à jour (.pdf) cette semaine par le représentant au commerce des États-Unis. L'occasion de voir si cette nouvelle édition s'inscrit dans la lignée des précédentes ou si des changements particuliers sont apparus en l'espace d'un an.

L'un des principaux changements par rapport à l'an dernier réside dans la disparition de Wawa-Mania.

Alors qu'il faisait l'objet d'une attention toute particulière l'année dernière, le forum francophone n'est plus pris en compte par l'USTR. À lire le rapport, sa présence dans la liste ne serait plus justifiée suite aux efforts des autorités hexagonales. Une curieuse analyse : non seulement il est toujours possible de se connecter au forum, mais en plus sa fréquentation est toujours très élevée.

L'autre grande évolution concerne l'inclusion des bureaux d'enregistrement chargés de délivrer des noms de domaine.

Aux yeux de l'USTR, certains d'entre eux sont suspectés de jouer un rôle actif dans la propagation du piratage. Sans doute faut-il voir ici l'agacement de Washington de voir des bureaux d'enregistrement freiner des quatre fers lorsqu'il s'agit de saisir des noms de domaine au nom de la lutte contre le piratage, une stratégie que les USA utilisent depuis 2010 pour neutraliser les sites illégaux.

Pour le reste, la liste, que Torrentfreak a détaillé, reste globalement la même par rapport à l'édition 2014. On trouve des hébergeurs de fichiers (Rapidgator, Uploaded, Zippyshare, 4Shared…) des plateformes de streaming (Putlocker), des sites de liens BitTorrent (Extratorrent, Kickass, Torrentz, Bitsnoop…) et même des réseaux sociaux, comme VKontakte (Russie).

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