Twitter est plus que jamais engagé dans la lutte contre le harcèlement et les violences. Le réseau social, qui a déjà pris plusieurs décisions depuis le début d'année, vient de présenter de nouvelles mesures pour contrer les abus.

Indéniablement, Twitter fait de gros efforts pour en finir avec le harcèlement qui sévit sur son réseau social. Depuis janvier, le site a enchaîné les mesures en vue d'assainir sa plateforme : modération renforcée pour gérer les notifications, interdiction stricte du "revenge porn", signalement simplifié pour alerter la police et outil de filtrage automatique des messages agressifs.

Et ce n'est pas fini ! Dans un message publié sur son blog, Twitter vient de présenter un nouveau plan d'action contre ceux faisant la promotion de la violence sur son service. Outre les moyens déjà mis en place, le réseau social annonce un nouvel outil qui permettra de suspendre provisoirement un utilisateur si celui-ci a enfreint à plusieurs reprises les règles de la communauté.

En somme, il s'agit-là d'un outil permettant de bannir un compte pendant plusieurs heures. Lorsque la période d'exclusion s'achèvera, le membre banni devra suivre quelques étapes avant de pouvoir publier à nouveau : il faudra renseigner son numéro de téléphone (qui servira à envoyer un code de vérification), lire à nouveau certaines règles (ne pas harceler autrui) et effacer de lui-même ses messages litigieux.

En parallèle, Twitter est en train de tester un utilitaire qui permet d'identifier et de bloquer automatiquement les messages litigieux afin de limiter leur visibilité. Il ne s'agit pas de le bloquer totalement, mais de ne pas le rendre visible dans certaines circonstances (lors d'une recherche ? Aux usagers se trouvant dans une zone géographique bien précise ?).

Toute la difficulté est de parvenir à combattre les abus sans nuire significativement à la liberté d'expression. C'est ce qu'a expliqué la directrice juridique de Twitter dans une tribune publiée la semaine dernière dans le Washington Post : il faut empêcher les infractions au règlement, sans pour autant dissuader les internautes de prendre la parole ou les pousser vers l'auto-censure.

Cette succession de mesures fait suite au message accablant publié par le directeur général de Twitter, Dick Costolo, en début d'année. S'exprimant sur l'incapacité du réseau social à combattre le harcèlement, il écrivait : "on est nul à gérer les abus et les trolls sur la plateforme, et ça fait des années qu'on est nul à ce sujet. J'ai franchement honte à quel point nous traitons médiocrement ce problème".

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