Selon des informations de Bloomberg que Deezer refuse de commenter, le service français de musique en ligne chercherait à lever des fonds pour continuer son expansion à l'international, et pour affronter de nouveaux concurrents très menaçants comme Apple Music ou YouTube Music Key. L'entreprise souhaiterait être valorisée à environ 1 milliard d'euros, et envisagerait deux scénarios pour réunir les fonds.
Le premier scénario est celui, classique, d'une levée de fonds auprès des investisseurs privés. Deezer a déjà réalisé trois tours de table auprès du CM-CIC, IDInvest Partners, Dotcorp Asset Management, Access Industries et Xavier Niel. En 2012 lors de sa dernière levée, le service avait réussi à glaner 100 millions de dollars en séduisant en particulier le propriétaire de Warner Music Group, le milliardaire Leonard Blavatnik (du fonds Access Industries).
La deuxième option serait une mise en vente d'une part de l'entreprise sur le marché public, c'est-à-dire une entrée en bourse. L'opération est plus risquée, particulièrement dans un contexte plus concurrentiel que jamais. Alors qu'Apple a frappé un grand coup avec un Apple Music disponible y compris sur Android, Il faudra que Deezer parvienne à convaincre les investisseurs de sa capacité à croître dans un marché où il n'avoue lui-même que 16 millions d'utilisateurs actifs mensuels, dont 6 millions d'abonnés payants, alors que son principal concurrent Spotify revendique 75 millions d'utilisateurs dont 20 millions payants.
Même Orange, qui détient un peu moins de 10 % des parts de Deezer (11 % à l'origine, dilués en 2012), ne soutient plus activement le service de musique en ligne, qui n'est plus intégré dans ses forfaits mobiles depuis fin 2014. C'était là un moyen très artificiel de gonfler le nombre d'abonnés au service, avec un succès très relatif en terme de conversions.
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