Le patron de la maison-mère du site Ashley Madison assume ses responsabilités. Noel Biderman, le PDG du groupe canadien Vivid Life Media, a annoncé vendredi sa démission après que des pirates ont obtenu en juillet dernier et publié ce mois-ci des dizaines de giga-octets de données contenant notamment le nom des clients du site destiné aux personnes mariées infidèles, leurs préférences sexuelles, ou une archive de l'ensemble des e-mails de Biderman.
"D'un commun accord, Noel Biderman se retire du poste de directeur général de Avid Life Media Inc. (ALM) et n'est plus dans l'entreprise", annonce le groupe. Aucun remplaçant n'a été nommé, et l'entreprise sera donc gérée pour le moment par les cadres de l'entreprise, qui tenteront autant que faire se peut de rétablir l'image très écornée d'Ashley Madison.
Non seulement le piratage dont il avait tenté de minimiser l'importance aura nécessairement des conséquences sur la confiance des abonnés du site qui pourraient se désinscrire en masse, mais surtout il est désormais allégué, base de données à l'appui, que le site avait moins de 1 % de femmes parmi ses membres inscrits et actifs. La plupart des profils de femmes étaient des faux. Il s'agissait donc avant tout d'un site d'hommes voulant tromper leur femme avec des personnages fictifs, qui ne parvenaient jamais à obtenir un rendez-vous.
Le piratage a par ailleurs pris un tour tragique puisque selon la police canadienne, la divulgation des données aurait conduit deux personnes à se suicider, incapables de surmonter la honte ressentie à la publication de leur identité. Une troisième personne, un policier de San Antonio (Texas), se serait également donné la mort 24 heures après la révélation de sa présence parmi les membres du site.
"Ce changement est dans le meilleur intérêt de l'entreprise et nous permettra de fournir de l'aide à nos membres et à nos employés dédiés", veut se rassurer Avid Life Media. Il annonce qu'il ne fermera pas Ashley Madison et qu'il est même plus motivé que jamais à l'éditer.
L'entreprise a proposé 500 000 dollars canadiens (environ 330 000 euros) à qui fournirait des informations décisives permettant de retrouver l'auteur ou les auteurs du piratage.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !