Objet de nombreux fantasmes, l'informatique quantique est progressivement en train de devenir réalité. Des sociétés de premier plan se sont lancées l'aventure, comme Google, qui a tissé un partenariat avec la NASA pour élaborer des ordinateurs reposant sur les principes de la mécanique quantique, ou IBM, qui a marqué des points dans ce domaine, notamment dans la diminution des erreurs.
Même la NSA serait sur le coup, mais pas pour les mêmes raisons que les grandes sociétés high tech. En effet, l'agence de renseignement américaine voudrait surtout posséder ce genre de calculateur parce qu'il pourrait casser beaucoup plus vite les algorithmes de chiffrement, en particulier ceux qui lui donnent beaucoup de fil à retordre.
Dans cette course à l'informatique quantique, il faut aussi compter sur Intel. Le fondeur américain est très aussi très intéressé (.pdf) par les promesses de ce nouveau domaine. Il faut dire que la miniaturisation toujours plus importante des transistors intégrés dans les processeurs devient très complexe à obtenir, ce qui pourrait bien mettre fin à la conjecture de Moore.
Ainsi, Intel annonce un investissement de 50 millions de dollars dans QuTech, qui est l'institut de recherche quantique de l'université technologique de Delft (Pays-Bas) et l'organisation néerlandaise de recherche appliquée (TNO). Cette alliance durera 10 ans afin "d'accélérer la recherche en informatique quantique, et d'apporter des solutions à certains enjeux complexes aujourd'hui insurmontables".
Intel signale toutefois qu'il faudra du temps avant qu'un PC quantique viable voit le jour.
"Il se passera encore une décennie, au bas mot, avant que nous puissions créer un ordinateur quantique réellement fonctionnel. Mais l'effort de recherche théorique et pratique que nous annonçons aujourd'hui marque une étape importante sur ce chemin", a commenté Mike Mayberry, vice-président d’Intel et directeur général d'Intel Labs.
La particularité des ordinateurs quantiques se trouve dans l'utilisation des bits quantiques (qubits). Alors que dans la physique classique, les bits ne peuvent avoir qu'une seule valeur à la fois, de 0 ou de 1, les qubits peuvent connaître de multiples états simultanés, ce qui permet d'accroître considérablement les capacités informatiques, grâce à la mise en parallèle des calculs.
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