La semaine dernière, beaucoup de médias ont repris en choeur une information capitale pour notre quotidien : on meurt plus, en 2015, à cause des selfies qu’à cause des requins. Il est vrai que les monstres des mers ne sont pas les plus grands meurtriers du règne animal : entre 2005 et 2014, l’International Shark Attack File ne recense que 711 attaques et seulement 44 mortelles.
Été au calme
Dans ce classement macabre, l’Australie est en deuxième position derrière la Floride. Le gouvernement australien sait que les attaques de requin, même si elles augmentent, ne sont pas nombreuses. Si elles ne mettent pas en péril le tourisme, le farniente des baigneurs et la glisse des surfeurs, on reconnaît sans mal qu’elles sont traumatisantes. Une attaque de requin a vite fait de faire le tour du monde, quand un accident de voiture mortel, bien plus commun, ne mériterait qu’une ligne dans un journal local.
Pour éviter que la saison des plages soit gâchée par de mauvaises surprises, le gouvernement de la Nouvelle-Galles du Sud s’est réuni dans un premier congrès pour discuter de la prévention contre les attaques de requin. Et les élus comptent bien sur la technologie pour les aider, notamment parce que les mesures actuelles comme les filets de protection ne sont pas respectueuses ni de l’animal, ni de l’environnement.
Drones et barrières écologiques
Les requins n’y échapperont donc pas : eux aussi seront surveillés par des drones. Les appareils volants prennent une place de plus en plus importante dans l’industrie et sont proposés comme des services dans l’agriculture de précision : cela n’est pas étonnant qu’ils soient utilisés pour la première étape d’une lutte anti-requins visant à repérer les animaux le long des côtes depuis les cieux.
D’autres technologies, à l’étude, seront testées pour protéger les baigneurs. La technologie de détection par sonar Clever Buoy pourrait être mise en place le long des côtes, tout comme des barrières entièrement recyclables. Les solutions personnelles de camouflage dont les surfeurs s’équipent en zone dangereuse ont été évoquées mais n’ont pas un effet assez global sur le problème pour être prioritaires.
Mike Baird, premier Ministre de la Nouvelles-Galles du Sud a assuré qu’il ne s’agissait pas d’une réunion pour la forme qui n’aboutirait sur rien : « je vous assure que tout cela n’est pas que du blabla. C’est même le contraire : nous souhaitons obtenir autant d’informations que possible de la part des experts et je peux vous assurer que cet été, nous mettrons en pratique quelques-unes de ces nouvelles technologies. Seule la science guidera nos démarches », a-t-il affirmé, dans des propos rapportés par le Guardian.
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