Après sept années de bons et loyaux services à la tête de Free qu’il a propulsé juste derrière Orange en tête des fournisseurs d’accès à Internet du pays, Michaël Boukobza souhaite désormais se consacrer à « des projets personnels ». Il a informé le conseil d’administration d’Iliad de sa volonté de quitter la direction générale de la maison mère d’ici l’été 2007. Le conseil d’administration, qui « salue le travail accompli par Michaël Boukobza dans l’équipe de direction du Groupe », prépare sa succession en la personne de Maxime Lombardini.
Alors que M. Boukobza était un gestionnaire des télécoms, issu de l’Ecole supérieure de commerce de Paris, c’est un professionnel de l’audiovisuel qui devrait lui succéder dans quelques mois. Agé de 41 ans, Maxime Lombardini est un fiscaliste qui a été successivement Secrétaire Général de TPS (de 1996 à 1999), Directeur du développement de TF1 (de 1999 à 2003), puis Directeur Général de TF1 Production (depuis 2003). Il vient déjà d’être nommé par Iliad au poste de directeur de développement, où il sera en charge « de la direction opérationnelle des principaux projets de développement, notamment dans le très haut débit et la mobilité ». Très vite, au moment du départ officiel de Michaël Boukobza, il sera proposé au conseil d’administration d’Iliad en qualité de Directeur Général. Le passage de relais ne devrait être qu’une formalité.
Free dans la production audiovisuelle ?
Faut-il voir dans la nomination de Maxime Lombardini les ambitions audiovisuelles du groupe Iliad ? L’homme était un des protégés de Patrick Le Lay, le patron de TF1 lui aussi sur le départ. Comme lui, il avait franchi les échelons en venant du bâtiment et des travaux public (groupe Bouygues oblige). C’est en 1992 qu’il pousse pour la première fois la porte de TF1. Homme de main de Le Lay et bon négociateur, Lombardini a une solide expérience de production audiovisuelle (il a chapoté la production de la série Zodiaque) et participé au lancement de TPS, la filiale de TF1 et M6 aujourd’hui fusionnée avec CanalSat. C’est lui qui a négocié l’entrée de TF1 au capital de Metro, dont l’on connaît aujourd’hui le succès populaire.
Que souhaite donc faire Iliad de toute cette expérience acquise au service du plus grand groupe audiovisuel français ? On l’a vu avec l’ouverture par France Télécom d’une filiale de production audiovisuelle, les opérateurs télécoms lorgnent de plus en plus sur la production des contenus. L’opération doit leur permettre de peser davantage sur les choix stratégiques en matière de chronologie des médias et de protection de l’exception culturelle, mais elle peut surtout rapporter gros. Avec la Freebox, Free dispose d’une rampe de lancement sans équivalent pour promouvoir ses propres contenus vidéo payants ou financés par la publicité. Alors que l’opérateur met aujourd’hui cette rampe de lancement au service des CanalPlay et autres TF1 Vision ou M6 Vod, Free pourrait-il se lancer dans la production audiovisuelle pour lancer lui-même son service de vidéo à la demande avec ses propres contenus ?
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