Sony avait créé la surprise en permettant aux utilisateurs de Linux d’installer une distribution de leur système d’exploitation libre et open-source sur la PS3. D’ordinaire, les amateurs devaient attendre patiemment qu’une bande de hackers trouvent la faille pour exécuter des homebrew et booter une version de Linux sur leur console favorite. Avec la PS3, il est possible d’installer des versions dédiées de la Fedora, de la Gentoo ou encore d’Ubuntu.
Mais les linuxiens en veulent maintenant encore plus. Si Sony a autorisé l’installation de Linux sur la Playstation 3, ça n’a pas été sans limitations. Les systèmes d’exploitation autres que celui de la PS3 n’ont pas accès au RSX, le processeur vidéo de Nvidia. L’accès est bloqué par la puce Hypervisor, et « il n’y a aucune chance de le contourner sans l’autorisation de Sony« , note The Inquirer.
Linux, oui, mais sans ouvrir à la concurrence
Pour Sony, il s’agit de protéger son marché des jeux vidéo et d’éviter les homebrew (jeux amateurs) de trop bonne qualité, qui exploiteraient les capacités 3D de la console en concurrence avec les jeux commerciaux pour lesquels le japonais touche de solides royalties. Argument fallacieux, pour les partisans du pingouin. « Croient-ils vraiment que les gens vont coder Gearks of War 2 à la maison« , demande un linuxien au magazine britannique. A cause de cette limitation, les performances 3D sous Linux sont « absolument effroyables », regrette-t-il.
Près de 5000 internautes ont donc signé une pétition qui demande à Sony de permettre l’utilisation du RSX aux autres OS installés sur la console nouvelle génération. Ils exigent que cela soit fait « immédiatement », entre autres car il semble difficile de regarder des films ou même d’utiliser correctement des applications 2D.
Autant de revendications que l’on attendrait plus pour un ordinateur que pour une console de jeux-vidéo… Preuve, une nouvelle fois, que les deux systèmes sont appelés à fusionner dans les salons, et que les systèmes traditionnellement fermés des consoles devront s’adapter à la culture ouverte des ordinateurs… ou réciproquement.
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