La police finlandaise est intervenue la semaine dernière pour mettre un terme à l’activité d’un cinéma pirate dans un squat à Helsinki. « Ils disent qu’ils sont anarchistes et qu’ils lutent contre les grands nababs du film » déclare Antti Kotilainen du CIAPC (centre finlandais de lutte contre le piratage et d’information sur la propriété intellectuelle) à la base de la demande d’intervention. « Leur seule distraction est donc de montrer des films produits par les studios qu’ils détestent tant. »
Autre son de cloche chez les activistes, dont le but revendiqué de révéler l’anomalie entre les lois et la façon dont agissent les gens. « Il est complètement ridicule que sous couvert de nouvelles lois sur la propriété intellectuelle, un grand nombre de gens soient considérés comme criminels. » proclame l’un d’entre eux. « Le copyright ne résout pas la vie des travailleurs de la culture, et l’application des lois contre la piraterie ne la favorisera pas ».
Les organisateurs diffusaient gratuitement des films qu’ils avaient téléchargés sur Internet à partir d’un PC relié à un vidéo projecteur devant un public pouvant regrouper une vingtaine de personnes. Ce n’est seulement qu’après la deuxième séance que les forces de l’ordre sont intervenues, arrêtant pour l’occasion l’un des organisateurs. Les spectateurs ont quant à eux été lavés de tout reproche.
Pour l’expert juridique Jukka Kemppinen, le cinéma pirate n’était que pure provocation mais n’a pas vraiment de chances de faire beaucoup de bruit autour de lui. « Ce n’est pas plus illégal que de montrer un DVD loué légalement aux résidents d’un immeuble après un après-midi de bénévolat » estime-t-il.
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