L’Espagne est pour le moment un havre de paix pour les amateurs de Peer-to-Peer de la péninsule ibérique. Non seulement la justice laisse en paix les sites de liens qui s’y développent, mais en plus les FAI n’ont pour le moment aucune obligation de livrer l’identité des internautes suspectés de piraterie par l’industrie musicale ou cinématographique. Il faut dire qu’en Espagne, le P2P entre particuliers n’est pas perçu par les magistrats espagnols comme une infraction, mais comme un droit à la copie privée.
Comment faire dès lors, lorsque l’on a des intérêts à défendre, pour réveiller son législateur national ? On sort une étude alarmiste, bien sûr ! L’industrie culturelle est passée maîtresse en la matière, parfois jusqu’au ridicule. On ne sera pas surpris, donc, de voir la Sacem espagnole prétendre à grands bruits que l’Espagne est la championne européenne dans le nombre de téléchargements illicites de fichiers musicaux.
Selon un rapport révélé au Midem par la Sociedad General de Autores y Editores (SGAE), plus de 1,2 milliards de chansons auraient été téléchargées depuis les ordinateurs espagnols en 2007. En 2003, la SGAE comptait 180 millions de fichiers MP3 téléchargés illégalement. C’est donc en quatre ans une augmentation de 566 % du nombre de morceaux téléchargés mais non payés par les internautes. « La croissance du nombre d’attaques contre la propriété intellectuelle sur Intenret est presque exponentielle, et en toute logique, la destruction du secteur musical se déroule parallèlement« , comment Juan Palomino, directeur de la reproduction mécanique à la SGAE.
Evidemment, on se demandera toujours comment il est possible à l’industrie culturelle d’évaluer le nombre de fichiers téléchargés lorsqu’aucune étude indépendante ne semble y parvenir (par la nature même du P2P, c’est impossible). Et comment elle peut prétendre, dans le même temps, qu’il lui serait impossible de mettre en place une licence globale parce qu’il lui serait impossible de sonder le nombre de MP3 téléchargés pour réaliser les répartitions…
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !