Menacé par la croissance de Google et incapable de rivaliser avec le géant de Mountain View, Microsoft sort l’arme implacable pour préserver son avance. La firme de Bill Gates profite des difficultés de Yahoo et lance une OPA sur le groupe pour environ 44,6 milliards de dollars !

C’était un serpent de mer depuis des années, c’est désormais réalité. Prenant tout le monde par surprise, Microsoft a annoncé aujourd’hui qu’il avait envoyé au Conseil d’administration de Yahoo une offre de rachat de l’ensemble des actions du groupe pour 31 $ l’action, ce qui représente une valeur totale estimée à près de 45 milliards de dollars. L’offre valorise Yahoo d’une surprime de 62 % par rapport à sa valeur de clôture au 31 janvier 2008. Autant dire que Microsoft met gros sur la table et ne veut pas risquer un échec dans son opération d’OPA hostile.

« Nous avons beaucoup de respect pour Yahoo, et ensemble nous pouvons proposer un ensemble de solutions de plus en plus passionnantes pour les consommateurs, les éditeurs et les annonceurs, tout en étant mieux positionnés pour être en concurrence avec le marché des services Internet« , a indiqué Steve Ballmer, le PDG de Microsoft. « Nous pensons que notre rapprochement va délivrer une valeur supérieure à nos actionnaires, et un meilleur choix et une meilleure innovation pour nos clients et nos partenaires industriels« .

L’acquisition de Yahoo permettrait à Microsoft de profiter de certains des sites les plus populaires du groupe comme son portail, Flickr ou Yahoo! Music, mais aussi d’étendre très largement son emprise sur la publicité en ligne, où Google règne en maître. Yahoo est notamment propriétaire du spécialiste des liens contextuels Overture, et dispose d’une régie très performante au service de ses propres portails, qui restent parmi les sites les plus visités au monde.

Microsoft estime que la fusion permettrait de réaliser au moins 1 milliard d’économies par an, sur 4 niveaux : des économies d’échelle sur la régie publicitaire, une mise en commun des talents pour accélérer l’innovation, des optimisations opérationnelles par l’élimination de coûts redondants, et une capacité accrue à innover dans les pratiques émergeantes, notamment vidéo et mobile.

La fusion pourrait intervenir dès le second semestre 2008.

Les déboires de Yahoo

Rien ne va plus chez Yahoo. Après la confirmation de 1000 suppressions d’emplois, le président du groupe Terry Semel (un ancien d’Hollywood) a été remercié par son conseil d’administration jeudi 31 janvier, pour être remplacé par Roy Bostock. Il est reproché à Terry Semel de s’être trop concentré sur la publicité en ligne et les médias et d’avoir négligé la montée de Google dans la publicité contextuelle ou celle des réseaux sociaux comme Myspace ou Facebook.

Yahoo avait publié mardi un bénéfice trimestriel en baisse de 23 % à 205,7 millions de dollars, et prévenu que l’année 2008 serait difficile face au contexte économique américain. Il a toutefois augmenté son chiffre d’affaires de 8 % sur la période.

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