Scandale à New York. Le gouverneur démocrate de l’Etat Eliot Spitzer a démissionné jeudi de ses fonctions après s’être retrouvé au centre d’une affaire de fesses et de poitrines généreuses. Le nom de Spitzer est apparu lundi parmi les clients réguliers d’un réseau de prostitution de luxe, une affaire pour le moins gênante pour celui qui s’était engagé à « moraliser le gouvernement de New York« . « Au cours de ma vie publique, j’ai toujours insisté sur l’importance d’assumer les responsabilités de sa conduite. Je ne vais pas exiger moins de moi-même, c’est pourquoi je démissionne« , s’est incliné le gouverneur dans une brève déclaration, accompagné de son épouse Silda Spitzer (aux Etats-Unis, les épouses trompées restent solidaires aux côtés de leur homme politique de mari, et certaines ambitionnent même par la suite de présider le pays tout entier). Il y a en tout cas une industrie que cette démission va consoler : l’industrie du disque.
Lorsqu’il était procureur général de New York entre 1999 et 2007, Eliot Spitzer s’était engagé depuis 2005 dans une croisade contre les pratiques de corruption et d’ententes illicites qui régnaient dans l’industrie musicale américaine. Après avoir fait payer aux majors de l’industrie plusieurs millions de dollars de pénalités pour les dessous de table qu’ils accordaient aux radios et DJ pour passer leurs titres à l’antenne, le procureur Spitzer avait lancé début 2006 une grande enquête sur les pratiques tarifaires qu’il jugeait suspectes dans la musique en ligne.
En parallèle, Spitzer s’était aussi lancé dans une croisade contre… les réseaux de prostitution.
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