Google voit d’un mauvais oeil l’acquisition de Yahoo par Microsoft, mais feint de s’y opposer pour des raisons plus éthiques que purement commerciales. « Une acquisition de Yahoo par Microsoft nous préoccupe« , a ainsi concédé lundi le directeur général de Google Eric Schmidt, poitant les « choses qu’il [Microsoft] a faites dans le passé et qui ont été si dures pour tout le monde« . En pensant sans doute à l’irrespect des standards sur Internet Explorer ou aux tentatives d’imposer par exemple le langage propriétaire ASP pour le développement des sites dynamiques, Schmidt précise que « nous sommes préoccupés par des mesures que pourrait prendre Microsoft et qui pourraient être négatives pour internet« . Mais c’est surtout la main-mise de Google sur le marché publicitaire en ligne qui est menacée par ce projet de fusion.
« Nous espérons que tout mouvement en ce sens respectera le caractère ouvert d’internet, mais j’en doute« , attaque le directeur de Google au moment où l’acquisition de Yahoo par son rival Microsoft semble se préciser et devenir, comme nous l’avions déjà noté, inévitable. Les deux sociétés se sont rencontrées lundi 10 mars, afin d’évoquer une OPA, rapporte ainsi le Wall Street Journal, qui cite des sources proches du dossier. Il s’agissait de la première rencontre entre Yahoo et Microsoft depuis que la firme de Redmond a formulé le 31 janvier une offre de 44,6 milliards de dollars sur Yahoo. Une offre refusée par la firme de Sunnydale, qui estimait alors que la proposition à 31 dollars l’action « sous-évaluait nettement Yahoo ». La rencontre de la semaine se serait produite sans la présence des banquiers, pour permettre à Microsoft d’exposer et de défendre simplement son projet devant les dirigeants de Yahoo, beaucoup plus réticents à l’acquisition – pour des raisons d’opposition historique, que les actionnaires
Finalement, selon une grande majorité des analystes, Microsoft pourrait réussir à acquérir Yahoo en maintenant son premier prix à 31 dollars l’action, ou en modifiant simplement sa nature. Elle est actuellement proposée pour moitié en actions Microsoft, pour moitié en cash, mais certains jugent que l’offre pourrait être acceptée plus facilement si elle était formulée uniquement en numéraire. Un geste que peut se permettre Microsoft avec ses réserves de 21 milliards de dollars fin décembre.
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