C’est devant les tribunaux que l’UFC-Que Choisir retrouvera bientôt Back Market. La très redoutée association de défense des consommateurs vient de déposer plainte, le 15 juin 2022, contre le spécialiste des smartphones reconditionnés pour des pratiques commerciales jugées trompeuses pour la clientèle. En cause, principalement : la présentation des prix.
L’entreprise française, qui commercialise toutes sortes d’appareils électroniques et électriques remis en état, est accusée de présenter des prix de manière erronée, en n’incluant pas certains frais dès le début et en comparant des choux et des carottes. En somme, « la communication de Back Market cache de nombreuses entorses au droit de la consommation », tranche l’UFC.
Comparaison faussée, frais cachés, garantie survendue…
En premier lieu, Back Market utilise la tactique du prix barré et du prix réduit, ce qui suggère une importante promotion sur la plateforme (avec, entre parenthèses, une indication de la baisse sous la forme pourcentage). Or, Back Market compare deux choses différentes : un produit neuf et un produit reconditionné. Ce ne sont pourtant pas les mêmes produits, ni les mêmes circuits de vente.
L’UFC-Que Choisir tique aussi sur l’absence des frais de service, qui sont pourtant systématiquement appliqués au moment de l’étape du paiement. Ils ne sont certes pas très élevés — ils vont jusqu’à 5,99 euros selon le montant de la commande –, mais leur existence n’apparait pas sur la présentation des produits. C’est encore une entorse à la réglementation, relève l’association.
Quant à la garantie commerciale, Back Market propose une garantie contractuelle de 12 mois, « en laissant croire à un avantage considérable offert par l’entreprise », commente l’UFC. Or, la loi fixe cette durée à 24 mois, y compris pour les produits reconditionnés. « Les informations affichées doivent être loyales, mais surtout complètes », y compris sur Back Market, rappelle l’UFC.
Enfin, au-delà de la question de la tarification, la politique en matière de cookies de la plateforme est médiocre : les cookies de suivi sont quand même déposés sur le PC des internautes, même quand ils les refusent. En clair, le consentement des visiteurs est enjambé, alors même qu’il est un pilier fondamental au sein de la loi européenne, à l’image du RGPD.
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