La 7e vague de covid bat son plein en France, les sous-variants continuent d’apparaître, et les vaccins continuent d’être difficiles d’accès dans de nombreux endroits du monde. Malgré tout, Facebook pourrait relâcher ses efforts dans la lutte contre les fake news sur le Covid-19.
C’est ce qu’a annoncé le 26 juillet 2022 Nick Clegg, le président des affaires internationales de Meta, la maison mère de Facebook, dans une publication sur son site. Alors qu’au début de la pandémie de Covid-19, Facebook avait pris la décision de supprimer directement les publications contenant des fake news sur le Covid-19, Meta pourrait revenir sur sa décision. « Nous demandons au conseil de surveillance si notre politique contre la désinformation sur le Covid-19 est toujours appropriée », lit-on dans la publication.
Un signal inquiétant envoyé par Meta
Dès le début de l’épidémie, Facebook avait pris la décision de supprimer les publications mensongères sur le masque, sur la distanciation sociale, et sur les vaccins. « Au total, Meta a supprimé plus de 25 millions de publications », fait savoir Nick Clegg dans le communiqué. Malgré les mesures prises par le réseau social, Facebook était resté un nid à mensonges, et il n’était pas rare de trouver des groupes et des pages relayant des fake news.
Et maintenant, les consignes de Meta en termes de modération pourraient changer. « Nous demandons un avis consultatif de la part du conseil de surveillance sur les mesures actuelles de modération de Meta par rapport aux désinformations sur le Covid », peut-on lire dans la publication. « Les mesures sont-elles toujours appropriées, ou bien devrions-nous nous y prendre autrement avec la désinformation, par exemple, avec des signalements ou des rétrogradations ? », demande Meta au conseil.
Le conseil de surveillance est un organe censé agir comme une sorte de « Cour suprême » pour Facebook, et qui peut donc, en théorie, imposer ses décisions au réseau social et à Mark Zuckerberg. Le conseil agit surtout sur les décisions de modération du site : il a ainsi dû statuer sur le bannissement de Donald Trump, en mai 2021 — il a trouvé que la sentence était méritée, tout en estimant que la réaction de Facebook n’était « pas opportune ».
Pour l’instant, il n’y a pas eu de réponse de la part du conseil, mais le simple fait que Meta fasse la demande est une mauvaise nouvelle. Les fake news sur le Covid-19 n’ont pas moins d’importance maintenant, même si le vaccin permet de mieux maîtriser l’épidémie en France et que la fin des mesures d’urgence sanitaire peut laisser croire à une amélioration de la situation. Plus les publications mensongères seront autorisées à rester sur la plateforme, même avec des signalements, plus elles deviendront virulentes.
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