La ministre de la Culture Christine Albanel fera ce mercredi soir sa première apparition médiatique depuis le vote au Parlement Européen de l’amendement Bono-Cohn-Bendit qui met à mal son projet de loi Création et Internet. Elle sera en effet l’invitée du Talk Orange-Le Figaro ce soir à 18h. Le sujet épineux de la riposte graduée sera probablement évoqué (c’est souhaitable), même si les questions devraient plus largement tourner autour de l’avenir de l’audiovisuel public, ou des Etats généraux de la presse.
Peut-être expliquera-t-elle d’où sort le chiffre des 500.000 emplois culturels en France qu’elle a récemment avancé, ou à quoi serviront les 6,7 millions d’euros prévus pour l’Hadopi ?
Ou plus important, comment les internautes qui avaient protégé leur accès à Internet pour empêcher tout piratage avec leur abonnement pourront prouver devant la Haute Autorité leur bonne foi ? Ou encore comment la Haute Autorité luttera-t-elle contre les nouvelles formes de téléchargements illicites très populaires comme les newsgroups ou les nouvelles générations de réseaux P2P cryptés alors-même que l’adresse IP des internautes y est masquée ? Ou encore, comment les petits labels ou les auteurs indépendants qui s’estiment eux-aussi lésés par le piratage pourront-ils se défendre via la Haute Autorité alors qu’ils n’ont pas les moyens financiers et juridiques pour procéder à un relevé d’adresses IP ? Ou encore, pourquoi l’accord Olivennes prévoit un calendrier qui donne la priorité à la mise en œuvre de la répression avant que ne débute l’amélioration de l’offre légale, alors que l’inverse semblait plus logique ? Ou encore, pourquoi le ministère de la Culture manque-t-il à ce point d’imagination qu’il est prêt à ignorer le vote massif des représentants du peuple européen pour faire adopter une mesure déjà désuète ?
Ou encore, en tant que ministre de la Culture, que pense-t-elle de la société MySpace Music formée entre les quatre majors de l’industrie du disque, et qui exclue les labels et les artistes indépendants ? Et en tant que ministre de la Communication, que pense-t-elle de l’idée de filtrer Internet pour favoriser ce genre de services ?
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !