Le ministre de l’éducation Xavier Darcos devra-t-il bientôt enfiler le costume de Captain Copyright ? En plus de chercher à imposer un logiciel espion sur les ordinateurs des Français, la Commission des affaires culturelle du Sénat qui a rendu son rapport sur le projet de loi Création et Internet s’intéresse de près à l’éducation des enfants. Le rapporteur Michel Thiollière présentera mercredi un amendement destiné à « compléter le code de l’éducation afin de prévoir une information des élèves sur les risques liés aux usages d’Internet, sur les dangers du piratage des œuvres culturelles pour la création artistique et sur les sanctions possibles« .

Mieux, l’amendement prévoit que cette information soit inscrite « notamment dans le cadre du Brevet informatique et Internet (B2i) que préparent désormais tous les élèves« .

En clair, la bonne connaissance de la riposte graduée et l’assimilation du discours de lutte contre le piratage par les enfants sera sanctionnée par un certificat, de l’école primaire au lycée. Voilà qui devrait ravir les lobbys du droit d’auteur.

En revanche, il n’est pas prévu d’enseigner aux plus jeunes les vertus des licences Creative Commons (et des licences libres en général), de la copie privée ou du partage de la culture en général. L’Education nationale ne peut pas tout faire.

Pour justifier la mesure, le rapport cite un chiffre de l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA), selon laquelle « sur certains sites, 40 % des requêtes de téléchargement sur des films pour enfants aboutissent au téléchargement de films pornographiques« .

Un chiffre qui ferait moins peur si 100 % des enfants avaient accès à une source sûre et légale pour télécharger Ratatouille. Or Disney ne propose aucun de ses dessins animés les plus récents en VOD ou en téléchargement.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.