Mise à jour 12h40 : Orange n’a en fait pas changé son fusil d’épaule. Les propos cités par la Tribune auraient été repris « hors contexte », d’un texte communiqué par Orange en février 2008 concernant le projet de directive sur les contenus en ligne. L’opérateur doit publier un démenti officiel dans les prochaines heures.
Le patron de France Télécom Didier Lombard ira-t-il jusqu’à imiter son confrère de Free et signer la pétition contre la loi Création et Internet ? Alors que Christine Albanel pensait pouvoir brandir un consensus autour de la riposte graduée et marginaliser le retournement de Free, c’est Orange qui rend publique sa volte-face.
Dans un document envoyé à Bruxelles cité par La Tribune, Orange indique que la suspension de l’abonnement à Internet prévue en bout de course de la riposte graduée est « contradictoire » avec les obligations imposées par la directive sur le service universel. Se frayant dans la brèche ouverte par l’amendement Bono, le premier opérateur français critique une riposte graduée qui pourrait être contraire au « respect des droits fondamentaux des citoyens« .
Orange rappelle que « la prévention des infractions civiles » n’est pas son rôle, et qu’il s’oppose avec force au filtrage qu’il considère être « une forme de censure qui affecte la liberté d’expression« .
En conclusion, Orange lâche le mot. Le projet de loi présenté par Christine Albanel est « liberticide« .
Selon La Tribune, le virage à 180 degrés opéré par la filiale de France Telecom s’expliquerait d’abord par un contexte européen. Orange, qui opère dans plusieurs pays, serait perçu « comme un traître » par ses homologues européens. L’opérateur ne veut pas non plus laisser Free passer pour le seul protecteur des libertés des internautes, et entre en concurrence d’image de marque.
Ne reste plus que SFR/Neuf Telecom, qui sera cependant muselé par sa maison mère Vivendi, très engagée dans le processus d’adoption de la riposte graduée, qu’elle espère voir profiter à ses filiales Canal+ et Universal Music.
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