Le bureau national du Parti Socialiste se réunissait mardi après-midi avec dans son ordre du jour la question de la riposte graduée. Encore présidé pour quelques semaines par François Hollande, le PS devait arrêter une position officielle sur la loi Création et Internet. Les sénateurs socialistes ont déjà voté la loi comme un seul homme, mais les députés qui examineront le texte à l’Assemblée Nationale au début de l’année 2009 sont beaucoup moins enthousiastes que leurs homologues. Les divisions perdurent, entre ceux qui s’alignent sur la position de résistance exprimée par Christian Paul, Patrick Bloche, ou Didier Mathus, et ceux qui se rangent derrière la position exprimée par les sénateurs, fidèles à la tradition de proximité du Parti Socialiste avec les industries culturelles.

Les fers devaient donc se croiser rue de Solferino. La bataille devait se jouer et le suspense était à son comble. Le Bureau oserait-il prendre le risque d’un divorce avec les artistes les plus en vue sur la scène médiatique et se prononcer officiellement contre la riposte graduée ? Ou prendrait-il le risque d’un divorce avec une partie de son électorat en soutenant le vote de ses sénateurs en niant les valeurs républicaines piétinnées par le projet de loi Création et Internet ?

Au terme d’un court débat, le Bureau national a tranché. Selon nos informations, il a décidé de ne rien décider, et de créer une commission ad hoc chargée d’étudier la question pour la remettre à plus tard. Pour transmettre la patate chaude, donc, au successeur de François Hollande, qui pourrait bien ne pas s’en saisir à temps pour le débat à l’Assemblée Nationale.

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