Showcase fait ses débuts en France. Deux ans après ses débuts au Brésil et en Allemagne. puis dans d’autres pays par la suite, la nouvelle vitrine proposée aux médias par Google est maintenant opérationnelle dans l’Hexagone. C’est pour le géant du net une nouvelle façon de mettre en avant des articles de presse, pour les médias de gagner de l’argent et pour les internautes de voir l’actualité.
Qu’est-ce qu’est Google Showcase ?
Du côté du public, Showcase permet surtout de présenter les blocs d’actualité autrement, avec plusieurs propositions d’affichage (templates), en fonction de ce que les médias veulent promouvoir. Il peut s’agir d’un article principal suivi de deux puces présentant des éléments principaux, ou d’un article principal accompagné de deux autres papiers en rapport.
De fait, les nouveaux templates avec Showcase vont occuper une surface d’écran plus importante, contrairement à un habillage plus classique. Sur Discover, par exemple, les éléments sont plus ramassés. Ces panneaux plus imposants vont-ils nuire aux autres ? Google estime que non, car les internautes ont une pratique du défilement (scroll) bien ancrée. Tout passe par une nouvelle section dans Actualités ou Discover.
Pour le reste, rien ne change. L’usager peut certes personnaliser Showcase, mais Google prévient que le référencement et l’algorithme ne changent pas du fait de ce nouveau service. Et Showcase doit envoyer du trafic vers les éditeurs : en cliquant sur un panneau, l’internaute est emmené sur le domaine du site, comme s’il s’y était rendu par un autre moyen.
Le projet était dans les tuyaux depuis un certain temps. Afin de soigner les débuts de Showcase, Google a signé des accords commerciaux avec plusieurs éditeurs de presse, coiffant des dizaines de titres. On retrouve notamment Le Figaro, Le Monde, 20 Minutes, La Dépêche, Les Échos, La Provence, Le Parisien, Libération ou encore Ebra (auquel Humanoid appartient).
En tout, Google s’est entendu avec 65 éditeurs et groupes de presse pilotant 130 publications. À l’échelle internationale, la firme de Mountain View a déjà lancé Showcase dans vingt pays, dont l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Italie. Les médias partenaires sont plus de 1 800 à ce jour. D’autres contrats en France pourraient suivre dans les semaines et les mois à venir.
Des sous pour les médias, contre des articles
L’appétit des médias pour Google News Showcase s’explique par un élément très pragmatique : l’accès à de la rémunération, directement de Google. Cela ne se fait pas sans contrepartie, néanmoins. « Nous rémunérons les éditeurs de presse participants pour qu’ils donnent aux lecteurs l’accès à une quantité limitée de leur contenu payant », rappelle Google.
Google met en avant un argument qui a aussi servi à abaisser d’éventuelles réticences. En « offrant » certains articles derrière un péage (paywall), les médias partagent un aperçu de leur travail (Google précise que les médias choisissent les papiers à « ouvrir »), ce qui peut ensuite inciter des internautes à prendre un abonnement à tel ou tel titre de presse. En outre, ce libre accès est de fait couvert en partie par le financement de Google.
Cette conversion d’internautes en abonnés n’a pas été détaillée par la firme de Mountain View au moment de Showcase en France, alors même que le dispositif a deux ans d’existence. Ces éléments sont généralement marqués du sceau du secret, comme la durée des accords entre Google et chaque média, les montants en jeu et certains détails.
Google, en revanche, a mis en avant d’autres données chiffrées pour souligner le succès de Showcase et, indirectement, le bénéfice que les médias peuvent en retirer. Le groupe note que plus de 4,5 millions de panneaux d’actualité Showcase ont été créés par les médias partenaires et plus de 3,5 millions de clics pour suivre des médias ont été faits par les internautes.
Reste un cas de figure un peu particulier, sans doute rare, mais qui pourrait être une source de frustration. Si la publicité ne doit pas être présente à travers ce canal, qu’en est-il d’éventuels publireportages ? Théoriquement, il pourrait apparaître — et la mention inscrite sur le site web. Mais Google pense que c’est un cas limite très peu probable. L’entreprise dit faire confiance aux médias. Et il n’est sans doute pas judicieux d’aller dans cette voie-là.
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