Le mini-remaniement prévu au gouvernement ne devrait pas avoir lieu dès mercredi. Toutefois les noms continuent à circuler, et celui de Frédéric Lefebvre s’efface finalement du poste de secrétaire d’Etat au développement de l’économie numérique. Patrick Dejedjian, déjà en charge par le passé de la loi pour la confiance dans l’économie numérique, pourrait être désigné.

Mise à jour 13 janvier : c’est finalement le sénateur de Vendée Bruno Retailleau qui pourrait prendre le secrétariat d’Etat au développement de l’économie numérique.

La rumeur de la nomination de Frédéric Lefebvre au poste de secrétaire d’état au développement de l’économie numérique à la place de l’ancien socialiste Eric Besson a fait l’unanimité. Contre elle. Si ce n’est l’industrie culturelle qui a eu la sagesse de ne pas se réjouir trop vite, personne n’a soutenu le député UMP qui, il faut le dire, s’est grillé tout seul. Malgré sa grande cohérence politique, le projet de nomination de cet adversaire déclaré d’Internet au poste stratégique de pilotage du numérique en France a semble-t-il fait long feu. Signe que faire une carrière politique en s’opposant à Internet devient de plus en plus compliqué.

Selon PC Inpact qui avait déjà lancé le premier la rumeur Lefebvre la veille de Noël (on a vu plus beau cadeau), c’est finalement Patrick Dejedjian qui pourrait prendre la place laissée bientôt vacante par Eric Besson. « Toujours selon des indiscrétions qui remontent à nos oreilles ce week-end, ce serait maintenant Patrick Devedjian, actuel ministre en charge de la mise en œuvre du plan de relance de l’économie, qui hériterait en plus de l’Economie numérique« , cafte ainsi notre confrère.

Du point de vue politique, ça serait là aussi cohérent. Et surtout plus positif, puisque le numérique serait enfin placé au coeur des préoccupations de relance du gouvernement. De plus, Patrick Devedjian n’est pas tout à fait novice sur les questions de régulation d’Internet, ni tout à fait le plus grand sympathisan des industries culturelles. Sous Jacques Chirac en 2004, il avait été ministre de l’industrie chargé de la loi sur la confiance dans l’économie numérique (LCEN), que les sénateurs veulent aujourd’hui réviser, mais à laquelle Eric Besson avait refusé de toucher. Son texte, bien que très critiqué à l’époque (mais pas par Numerama qui l’avait soutenu), était assez équilibré.

A cette occasion, il avait même fustigé la politique de prix des majors qui imposaient alors un tarif de 99 centimes partout dans le monde quelles que soient les monnaies… ce qui lui avait vallu d’être comparé à un drogué par le même Pascal Nègre qui, aujourd’hui, se félicite de la nouvelle politique tarifaire d’iTunes.

Concernant la lutte contre le piratage, M. Devedjian avait estimé en 2005 qu’il fallait « que les poursuites soient mieux ciblées, et concernent prioritairement la toute petite minorité de pirates qui font commerce des téléchargements illicites« . Il était, en revanche, totalement opposé à l’idée d’étendre la copie privée aux téléchargements pour les légaliser par la création d’une licence globale. « Il est vrai qu’il faut plus d’imagination et d’énergie pour développer de nouvelles technologies que pour créer une nouvelle taxe« , moquait-il.

Interrogé en sortie de réunion ministérielle, le Premier ministre François Fillon a jugé qu’il était « absolument indispensable » de conserver « un ministre en charge de l’économie numérique« .

Ce pourrait-il être Patrick Devedjian ?

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