Au moment où Nicolas Sarkozy annonce que les musées français seront gratuits pour les moins de 25 ans à partir du 4 avril prochain, Google propose la visite de musées sur Google Earth et Google Maps. Il commence avec le célèbre Prado à Madrid.

Avec ses services de cartographique Google Earth et Google Maps, le géant américain des moteurs de recherche ne veut pas se contenter d’offrir un service de GPS ou d’annuaire classique. La firme de Mountain View, qui a commencé à reconstituer des bâtiments entiers en 3D, est beaucoup plus ambitieuse. Google veut recréer en ligne le monde tel qu’il existe dans la réalité, pour donner à tous la possibilité de se « téléporter » à n’importe quel endroit du monde depuis n’importe quel endroit du globe. Un pari osé, qui ouvre de multiples possibilités, y compris culturelles.

Google donne ainsi aux amateurs de peinture la possibilité de visiter virtuellement le musée du Prado, à Madrid, sur Google Maps. La « visite » est toutefois limitée à la présentation de 14 chef d’œuvres proposés en haute-définition, exposés l’un après l’autre sur le service en ligne, avec un nouveau tableau par jour depuis mardi jusqu’au 26 janvier 2009. L’exposition a commencé avec Les Menines de Velázquez, suivi du jardin des Délices de Jérôme Bosch. Suivront notamment le 3 mai de Goya, les Trois Grâces de Rubens ou l’Artemis de Rembrandt.

Toutefois, l’intégralité des 14 tableaux peut être admirée sur le logiciel Google Earth. Il faut alors activer les bâtiments 3D dans le volet « infos pratiques » du logiciel, et se rendre à Madrid pour trouver la reconstitution du Prado. La reproduction numérique « ne peut se substituer à l’œuvre originale« , consent Miguel Zugaza, directeur du Prado, « mais nous avons atteint un niveau de résolution prodigieux, qui permet d’arriver à des détails que jamais on ne pourrait voir à l’oeil nu« .

Chaque tableau a été numérisé avec des centaines de clichés « à très haute résolution« . Le Jardin des Délices, par exemple, a fait l’objet de 1.600 clichés se concentrant sur des parties très précises de l’œuvre. Le tout aux frais exclusifs de Google Espagne.

Techniquement, ça n’est toutefois pas une première. Le site du Musée du Louvre donne par exemple depuis longtemps la possibilité d’admirer des « œuvres à la loupe » ou même de visiter certaines salles en 3D, avec commentaire audio. Mais c’est la première fois qu’un musée s’associe à Google pour profiter de la notoriété de Google Maps. Ce n’est en effet, finalement, qu’une publicité comme une autre à destination des touristes qui préparent leur séjour sur le service de cartographie de Google.

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