Denis Olivennes n’est plus dans les petits papiers du Président de la République. Alors qu’il était encore patron de la FNAC, le premier avait conduit pour le chef de l’Etat une mission sur la lutte contre le piratage, qui avait débouché sur les accords de l’Elysée et le projet de loi Création et Internet qui doit instaurer la riposte graduée en France. Mais depuis, Denis Olivennes a pris les commandes du Nouvel Observateur.
Nous avions déjà noté l’an dernier un désamour naissant lorsque Denis Olivennes a taclé Nicolas Sarkozy sur le projet de loi audiovisuel, en affirmant qu’il ne voyait pas « au nom de quoi les internautes ou les utilisateurs de téléphones mobiles devraient payer pour l’audiovisuel public« . Quelques semaines plus tard, en décembre, le Nouvel Obs lançait un appel des 500 demandant le retrait du projet du loi de suppression de la publicité sur le service public. Plus récemment, il lançait un autre appel avec Marianne, Mediapart, Rue89, Charlie Hebdo et les Inrocks, pour défendre « une presse libre et indépendante« .
Jeudi soir, lorsqu’il faisait « Face à la crise », Nicolas Sarkozy a répliqué sèchement. Interrogé sur une information du Nouvel Observateur à propos du livre de Pierre Péan sur Bernard Kouchner, qui aurait été alimenté par des personnes proches de l’Elysée, le Président a ironisé sur la « crédibilité » qu’il accordait à l’hebdomadaire de Denis Olivennes.
« Le Nouvel Observateur, c’est ce journal qui était sûr que j’avais envoyé un SMS ?« , a ainsi demandé avec malice Nicolas Sarkozy, en référence au célèbre « si tu reviens j’annule tout » qu’avait diffusé le site internet du journal. « Vous voyez la crédibilité que je lui fais« , a-t-il ajouté, cinglant.
Et si le Nouvel Obs lançait un nouvel appel des pirates, quatre ans après celui lancé contre la loi DADVSI ?
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !