Le Syndicat de l’Edition Vidéo Numérique (SEVN), qui imputait le mois dernier l’entière responsabilité de la baisse du marché du DVD au piratage, montre que le problème se situe aussi dans l’offre qui ne correspond plus à la demande.
Dans un communiqué publié mercredi, le syndicat qui réunit les principaux éditeurs et distributeurs de films en DVD et VOD lance une « une invitation ouverte aux acteurs de la filière cinéma afin d’aboutir à un accord professionnel sur le raccourcissement de la fenêtre DVD et VOD avant l’examen du projet de loi » Création et Internet « « .
Précisément, le SEVN demande à ce que le délai d’exploitation des films en DVD ou VOD, actuellement de 6 mois pour les premiers et 7 mois et demi pour les seconds, après la sortie du film en salle, soit ramené à un délai de seulement 3 mois. Pour les deux formats.
Le syndicat estime que « le raccourcissement de la fenêtre d’exploitation pour le DVD et la VOD constitue une mesure simple et efficace de relance favorable aux consommateurs qui permettrait de redynamiser l’ensemble de la filière sans impacter négativement les résultats des salles de cinéma« . « Ce raccourcissement de la chronologie, mis en place de longue date chez nos voisins européens, est d’autant plus nécessaire que la plupart des films ne sont plus diffusés en salle au bout de trois ou quatre semaines, et sont indisponibles commercialement pour le public avant l’ouverture de la fenêtre vidéo à 6 mois« , ajoute-t-il.
Lors de l’examen de la loi Création et Internet, le Sénat a adopté un amendement qui fixe au 31 mars 2009 le délai pour l’aboutissement de négociations professionnelles visant à raccourcir la fenêtre d’exploitation des vidéos dans la chronologie des médias. Au delà, le législateur interviendrait d’autorité. Mais le SEVN estime « regrette l’absence d’avancées concrètes et note que les négociations au fond sont restées quasi-inexistantes à ce jour« .
Frank Riester, rapporteur UMP du projet de loi Création et Internet, mise lui aussi sur un raccourcissement à 3 mois du délai d’exploitation des films en VOD pour mieux faire passer la pilule de la riposte graduée. Il devrait défendre un amendemnet en ce sens lors de la discussion parlementaire le mois prochain.
Sans justifier son calcul, le syndicat estime par ailleurs – on ne se refait pas – que le piratage des vidéos en France a causé « une perte cumulée sur les quatre années de 1.5 milliards d’euros soit une année de chiffre d’affaires, 250 millions de recettes de TVA perdues pour l’Etat et 25 millions de taxes sur la vidéo qui auraient pu alimenter les caisses du CNC afin de soutenir la filière de la création« .
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