En bon lobbyiste, le président de Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD) Pascal Rogard n’a pas manqué l’occasion en or qui lui était offerte par l’attaque du site de propagande Jaimelesartistes.fr pour en remettre une couche contre les internautes qui s’opposent à la loi Création et Internet.

Sur son blog, Pascal Rogard estiment que « ceux qui dénoncent une loi dite ‘liberticide’ montrent ainsi qu’ils n’ont aucun respect pour la liberté d’expression des auteurs qui refusent l’idée d’un monde gouverné par les seules technologies« . Ceux qui, comme Numerama, demandent à ce que la présomption d’innocence et les droits de la défense soient respectés dans le cadre de la riposte graduée sont ainsi mis dans le même paquet que les hackers qui ont attaqué le site du ministère.

Par cet amalgamme volontairement réducteur, c’est exactement comme si Pascal Rogard considérait que « ceux qui ont une croyance musulmanne » sont complices des attentats du 11 septembre menés par les islamistes, ou que ceux qui s’opposent à la peine de mort, y compris contre les violeurs d’enfants, n’ont aucun respect pour les victimes. On peut défendre une même cause sans nécessairement partager les mêmes méthodes, et sans que les méthodes des plus extrêmistes n’invalide la cause des plus modérés.

Mais on sait Pascal Rogard coutumier des excès de langage. Au député européen Guy Bono opposé au projet de loi Création et Internet et au fichage des internautes, il avait conseillé l’an dernier « un bon traitement psychiatrique adapté au délire paranoïaque et à cette forme particulière dite du délire en réseau« .

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