Une proposition de loi propose d’enrôler les opérateurs de téléphonie mobile pour qu’ils diffusent à la population un SMS lorsque le dispositif Alerte Enlèvement est déclenché.

En cas d’enlèvement d’un enfant, la population devrait-elle être prévenue par l’envoi d’un SMS ? C’est la proposition de loi qu’avance Antoine Vermorel-Marques, député Les Républicains. Déposée à l’Assemblée nationale le 17 janvier, elle vise à mettre les opérateurs de téléphonie mobile dans la boucle afin de signaler le rapt d’un mineur.

Le dispositif Alerte Enlèvement existe depuis 2006 et repose sur un réseau de partenaires pour diffuser des signalements aussi largement que possible. On trouve des chaînes de télévision (TF1, France Télévisions, M6, Canal+, LCI, CNews…), des stations de radio (Radio France, NRJ, Europe 1, Skyrock, Fun Radio, RTL, RMC, BFM, Autoroute FM…) et l’AFP.

Le dispositif mobilise aussi les grands opérateurs de transport (comme la RATP et la SNCF), les concessionnaires d’autoroute, les gérants de panneaux urbains, des sites web de premier plan (comme Le Monde, Free, Orange, etc.) et même Facebook, le réseau social le plus fréquenté en France. La plateforme est partenaire depuis 2011 (aux USA, le dispositif s’est étendu aussi à Instagram).

Alerter au plus vite la population pour retrouver un enfant

Tout l’intérêt d’une stratégie reposant sur une alerte enlèvement est de diffuser rapidement et massivement l’information, pour augmenter les chances d’une issue heureuse. Vingt-sept alertes ont été déclenchées entre 2006 et 2021, dont une fausse alerte. Sur les vingt-six vrais cas, les enfants ont été retrouvés sains et saufs à vingt-cinq reprises.

« Les premières heures suivant la disparition sont décisives », fait observer l’élu de la Loire dans son exposé des motifs. En effet, ces signalements peuvent ainsi alerter des témoins potentiels, qui peuvent alors se rapprocher des autorités pour relater ce qu’ils ont vu. Mais alors qu’une immense majorité de la population a un téléphone portable, l’option du SMS n’a pas été retenue jusqu’à présent.

Louise Audry pour Numerama
Lors de la première vague de covid-19, un message par SMS avait été envoyé à la population. Cette approche pourrait resservir dans le cas du dispositif Alerte Enlèvement. // Source : Louise Audry pour Numerama

Pourtant, « les chances de retrouver rapidement le mineur enlevé seraient largement augmentées », avance le parlementaire, en ajoutant que 92 % des Françaises et des Français ont un téléphone portable. Il propose ainsi de fixer cette nouvelle règle dans le code des postes et télécommunications électroniques, pour enrôler Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile.

L’idée de mobiliser les textos pour prévenir la population en cas de kidnapping n’est pas neuve. D’ailleurs, la proposition de loi reprend celle déposée en 2018 par un autre élu. Cette approche a déjà été observée en 2020 lors de la crise du covid, avec un SMS gouvernemental et un autre dédié à l’application TousAntiCovid. Et aujourd’hui, la France est aussi en mesure de le faire pour prévenir la population en cas de grave danger.

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