Les fans de Star Wars connaissent tous David Prowse. L’acteur a eu l’honneur d’interpréter Darth Vader dans toute la saga de George Lucas (pour l’anecdote, ça n’est toutefois pas sa voix que l’on entend dans la version originale du film mais celle de James Earl Jones, l’homme ayant été choisi davantage pour ses attributs physiques de bodybuilder que pour son accent très prononcé de la campagne profonde). Mais aujourd’hui, Prowse envoie un signal à tous les acteurs : faites attention aux petites lignes quand vous lisez votre contrat.
Après le succès de Star Wars : Episode IV, Prowse avait négocié sa participation aux épisodes suivants par le droit de percevoir un petit pourcentage des recettes d’exploitation du film au cinéma. Il doit donc en théorie toucher quelques substantifiques revenus de l’Empire Contre Attaque et du Retour du Jedi, qui comptent parmi les plus succès du box office de toute l’histoire du cinéma.
Mais « dans les 30 dernières années vous pouvez compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où ils ont été au cinéma, et ça n’a jamais rapporté beaucoup d’argent« , constate aujourd’hui David Prowse dans le magazine Equity. « J’ai de temps en temps une lettre de Lucasfilm qui me dit que nous regrettons de vous informer que puisque le Retour du Jedi n’a jamais dégagé de bénéfice, nous n’avons rien à vous envoyer« , raconte l’acteur.
Prowse est en fait victime d’une clause habituelle des contrats de production dans le cinéma ou la musique aux Etats-Unis, qui veut que l’artiste ne reçoit sa part sur les revenus d’exploitation qu’après la totalité du budget de production remboursé. Or bien souvent, un film est déficitaire au moment de sa diffusion au cinéma, et ne commence véritablement à dégager un bénéfice qu’à partir de son exploitation en vidéo (VHS, DVD, Blu-Ray, VOD…), en rediffusion TV, ou en produits dérivés. Autant d’exploitations que ne couvre pas la clause de partage des revenus.
Dans le cas de Star Wars, le film n’est revenu au cinéma qu’après avoir été remastérisé, remonté, voire complété par des scènes supplémentaires. A chaque fois, les coûts de production de ces versions spéciales étaients déduits du bénéfice au box office… tout comme les frais marketing, pharaoniques.
Même s’il dit ne pas vouloir à LucasFilm qui lui a offert le rôle de sa vie, l’ancien champion d’haltérophilie (dans les années 1960) veut prévenir les jeunes acteurs : « il y a une grosse différence entre le fait d’avoir une participation au bénéfice brut et avoir une participation au bénéfice net. C’est une énorme différence qui ne tient que dans un seul mot. Parfois, avec le bénéfice net, avec toutes les dépenses et tout ça, vous avez l’impression que c’est vous qui leur devez quelque chose« .
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