Selon le journal allemand Gulli, le service d’hébergement et de téléchargement de fichiers RapidShare aurait communiqué l’adresse IP d’au moins un utilisateur à au moins une maison de disques, qui souhaite le poursuivre en justice. Contrairement aux réseaux P2P où ils ont simplement à se mêler aux utilisateurs, les labels ne peuvent pas voir sur les services comme RapidShare les adresses IP des utilisateurs qui partagent illégalement des œuvres protégées.
Selon Gulli, Universal Music aurait utilisé le paragraphe 101 de la loi allemande sur le droit d’auteur pour demander au tribunal qu’il ordonne à RapidShare de lui communiquer l’adresse IP d’un internaute qui avait uploadé sur son compte une copie du dernier album de Metallica, Death Magnetic, la veille de sa sortie mondiale. Elle a alors demandé au tribunal d’ordonner aux FAI titulaire de l’adresse IP, Deutsche Telekom, de lui donner le nom de l’abonné usager de cette adresse IP, pour pouvoir porter plainte contre lui.
Puis, parce qu’un adresse IP seule ne fait pas foi (ce que ne comprend pas la France avec la riposte graduée), les forces de police ont procédé à une perquisition au domicile de l’abonné, pour vérifier qu’il était bien l’uploader de l’album.
Juridiquement le procédé ne souffre d’aucune contestation. Et moralement, l’upload est d’autant plus condamnable aux yeux des maisons de disques qu’il s’agissait d’une pre-release. Il ne s’agissait pas du premier pirate venu.
Mais l’histoire prend une saveur particulière si l’on se rappelle des propos de Lars Ulrich, le leader du groupe Metallica, lorsqu’il a appris que son album était diffusé sur Internet avant sa sortie. « S’il continue à fuiter un peu partout dans le monde aujourd’hui ou demain, que demande le peuple… Nous sommes en 2008. Ca fait partie de la manière dont les choses se passent aujourd’hui, c’est normal. Nous sommes contents« , s’était-il félicité. Depuis, il envisage de demander conseil à Trent Reznor pour quitter Universal et s’autoproduire grâce aux internautes.
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