Les coursiers auxquels fait appel Amazon pour effectuer des livraisons en une heure ou deux sont-ils des employés ou des travailleurs indépendants ? C’est à cette question très sensible que devra répondre un tribunal californien. En effet, quatre coursiers mènent actuellement une offensive judiciaire contre le site de e-commerce, accusé de ne pas respecter leurs droits.
Consultée par le Wall Street Journal, la plainte affirme qu’Amazon paie ces coursiers moins que le salaire minimum et ne reverse pas les éventuels pourboires que les clients paient par carte bancaire au moment de la commande. En outre, l’entreprise américaine ne prend pas en charge les frais d’essence ou d’entretien du moyen de transport.
Pourtant, les plaignants estiment qu’ils sont traités comme des employés. Ils doivent par exemple porter un uniforme et sont confrontés à des horaires de travail fixes, à un rythme parfois excessif, jusqu’à six et sept jours d’affilé. Par conséquent, ils considèrent qu’ils doivent pouvoir accéder aux mêmes droits que les autres salariés.
Des coursiers traités comme des employés mais sans les avantages.
La plainte visant Amazon illustre une situation relativement commune aux États-Unis, notamment dans la Silicon Valley. Les entreprises préfèrent faire appel à des entrepreneurs indépendants ce qui leur permet d’éviter certaines charges ; elles affirment au passage que c’est une solution gagnante-gagnante, puisque que nombre de salariés préféreraient cette situation pour bénéficier d’horaires plus souples.
Cette action en justice rappelle celle lancée par trois anciens chauffeurs d’Uber. Ces derniers contestent leur statut de travailleur indépendant alors qu’ils étaient en réalité complètement dépendants des commandes effectuées via Uber, et des tarifs fixés par celui-ci. Dès lors, à l’image des coursiers d’Amazon, ils estiment avoir droit aux mêmes avantages que les salariés (frais d’essence, pourboires, entretien du véhicule…).
Mais à la différence de la plainte contre Amazon, celle visant Uber a pris une toute autre tournure début au début du mois de septembre. La justice californienne a en effet approuvé le principe d’un recours collectif pour que les chauffeurs Uber puissent faire reconnaître leur statut d’employé. Près de 160 000 chauffeurs peuvent potentiellement rejoindre l’action de groupe qui cible Uber.
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