Ils devaient disparaître le 1er janvier 2023. Puis le 1er avril. Maintenant, c’est peut-être au 1er août que les tickets de caisse ne seront plus automatiquement imprimés. Un décret paru au Journal officiel a effectivement décalé de quatre mois la fin du ticket de caisse. Certaines enseignes ont néanmoins déjà pris le pli de ne plus systématiquement imprimer ce reçu.
Un report pour aider les ménages à suivre l’inflation
Pour le gouvernement, ce second report est indispensable pour aider certains ménages, en particulier modestes, à suivre l’évolution du prix dans le temps, alors que l’inflation a fortement augmenté depuis 2022. « On considère que le moment n’est pas le bon pour que la mesure entre en vigueur », a déclaré au Parisien Olivia Grégoire, ministre déléguée du commerce et des PME.
Son cabinet avait aussi indiqué que des retours « du terrain » plaidaient pour ajourner la mesure. « Nous discutons avec les associations de consommateurs, avec la grande distribution, qui nous disent que, face à l’inflation, beaucoup de Français souhaitent vérifier l’exactitude du montant des courses qu’ils font ». C’est désormais acté dans la loi.
Parmi les associations hostiles à la date du 1er avril, et plus généralement à la dématérialisation du ticket de caisse, on retrouve l’UFC-Que Choisir. Fin mars, elle a d’ailleurs applaudi cette temporisation, signe selon elle que l’exécutif reconnaisse « l’importance du ticket de caisse pour la bonne gestion de son budget, la matérialisation et le suivi de ses dépenses. »
Ainsi, l’UFC-Que Choisir « n’a eu de cesse de critiquer et de s’opposer à cette suppression par défaut, interrogeant même son bien-fondé écologique ». Si la suppression par défaut est l’option privilégiée, l’association exige que les caissières et les caissiers demandent toujours à la clientèle si elle veut un ticket, au lieu de se contenter d’un affichage que l’on peut manquer.
Selon les données de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), le taux d’inflation moyen était de 5,2 % en 2022. Pour cette année, l’inflation récente était de 6,3 % en février et de 5,6 % en mars. Un ralentissement en trompe-l’œil, relevait RTL, car l’alimentaire continue de subir un fort renchérissement des prix.
Ce deuxième report en si peu de temps pourrait ne pas être le dernier. Une autre date de repli a été considérée, rappelait Le Parisien. En effet, le gouvernement a songé à glisser la mise en place de la mesure au 1er septembre 2023 — la période est toutefois sensible, puisqu’il s’agit du moment où les ménages effectuent leurs achats de la rentrée.
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