Trois jeunes députés relativement inexpérimentés ont été choisis pour être rapporteurs du projet de loi pour une République numérique d’Axelle Lemaire.

Il est notoire que François Hollande considère le numérique comme un sujet politique non prioritaire qui permet à de jeunes cadres prometteurs du Parti Socialiste de faire leurs armes et leurs preuves avant de s’attaquer aux choses sérieuses. C’est ainsi qu’il a nommé Fleur Pellerin au numérique avant de la basculer vers la Culture, et qu’il a choisi Axelle Lemaire pour lui succéder. Même si leur compétence est réelle (sans doute davantage pour la seconde…), leur poids politique est trop faible pour peser dans les arbitrages, et leur expérience trop limitée pour y voir clair dans les méthodes des lobbys.

Or le même état d’esprit semble présider au projet de loi numérique d’Axelle Lemaire (par ailleurs démonté par le Conseil d’État) qui servira lui aussi d’apprentissage à de relativement jeunes députés chargés d’en être les inexpérimentés rapporteurs.

trois-rapporteurs

L’Assemblée nationale a en effet nommé trois députés socialistes pour s’occuper d’amender le texte au nom de trois commissions, et la plus âgée a près de quinze ans de moins que la moyenne de l’Assemblée nationale. Sur les 577 députés de l’Assemblée, seuls 77 ont moins de 50 ans, et les trois choisis en font partie :

  • Pour la commission des lois, Luc Belot, 41 ans. C’est le plus expérimenté des trois, avec deux précédents rapports, tous liés au numérique. Il a en effet été rapporteur de l’anecdotique loi sur la suppression du Journal Officiel papier, et surtout du plus ambitieux projet de loi relatif à la gratuité et aux modalités de la réutilisation des informations du secteur public, dite « loi Valter », sur l’Open Data.
  • Pour la commission des affaires culturellesEmeric Bréhier, 44 ans, auteur d’un seul rapport, pour une mission sur  les liens entre le lycée et l’enseignement supérieur.
  • Pour la commission des affaires socialesHélène Geoffroy, 45 ans, co-rapporteure du projet de loi sur la santé avec quatre autres collègues.

Les premiers débats en commission auront lieu le mercredi 16 décembre prochain, mais ils s’interrompront pour la trêve hivernale et reprendront en janvier.

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