Les majors du disque sont en colère. Dans un communiqué les maisons de disques membres du Syndicat National de l’Edition de l’Edition Phonographique (SNEP) et de la Société Civile des Producteurs de Phonogrammes (SCPP) ont fait part « de leur vive déception concernant l’ajournement, annoncé aujourd’hui, du vote de la loi relative à la protection pénale de la propriété littéraire et artistique sur Internet« .
Le gouvernement a en effet annoncé ce matin que le vote sur le projet de loi Hadopi 2 n’aurait pas lieu à la fin de la semaine, mais en septembre. Dans leur communiqué, les majors désignent un responsable tout trouvé : « l’opposition ayant déposé plus de 900 amendements – la plupart identiques les uns aux autres, il s’est révélé impossible de finaliser le vote avant la fin de la session parlementaire ce vendredi 24 juillet ».
« Une fois encore les ayants droit sont pris en otage par les manœuvres politiciennes de certains députés au mépris des industries culturelles qui pendant ce temps subissent une crise sans précédent« , critiquent les majors.
Elles feignent de ne pas savoir que le report du vote n’est pas la résultante directe du nombre d’amendements déposés, mais d’une démobilisation flagrante des députés UMP, qui ne se sont même pas présentés ce matin en commission pour étudier les amendements déposés. Il a fallu ajourner l’examen à 14 heures, le seul député UMP présent étant Lionel Tardy… qui est opposé au texte. Dans l’après-midi, il a même fallu une suspension de séance pour aller chercher des députés UMP au moment du vote des amendements en séance plénière.
C’est oublier aussi, et surtout, que la démobilisation des députés de la majorité et la forte mobilisation des députés de l’opposition est le résultat de l’obsession des majors à vouloir faire adopter un texte Hadopi 1 dont l’inconstitutionnalité a été confirmée par le Conseil constitutionnel. Et à leur obsession à vouloir renouveler l’erreur avec Hadopi 2…
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