Si le débat sur le peer-to-peer bat son plein dans toutes les régions du monde, il y a semble-t-il un endroit où les logiciels peer-to-peer sont désormais bannis : l’Antarctique. L’organisation gouvernementale américaine USAP a considéré les logiciels P2P comme des vecteurs de diffusion de virus et de tout un tas de logiciels malveillants. Mais quid des autres logiciels, comme les navigateurs web qui sont tout aussi potentiellement risqués ?

Si vous résidez à l’heure actuelle en Antarctique, il y a de grandes chances que vous soyez un employé du programme Antarctique des États-Unis (USAP – United States Antarctic Program). Si c’est le cas, vous n’avez d’ores et déjà plus le droit d’utiliser de logiciels d’échange, notamment BitTorrent, parce que ces applications sont tout simplement… dangereuses. En effet, selon l’organisation, le peer-to-peer serait le meilleur vecteur pour propager virus et autres logiciels malveillants sur les PC des individus.

Or, selon un courrier récemment envoyé à tous ses employés, l’USAP explique que les logiciels peer-to-peer sont principalement utilisés pour véhiculer des contenus piratés, donc par des personnes qui ne doivent certainement pas se prémunir contre ces risques, en utilisant par exemple un antivirus ou un pare-feu. Ainsi, même si vous êtes à l’USAP et que vous n’utilisez pas ce genre de logiciels, vous avez un risque non-négligeable de vous faire infecter à cause d’un de vos collègues. Et l’USAP a jugé bon de bannir purement et simplement ces logiciels pour éviter ce genre de désagréments :

Voici un extrait de la lettre de Dennis Gitt, directeur des technologies de l’information et de la communication :

« Il y a de nombreuses applications peer-to-peer (P2P) : BitTorrent, LimeWire, Gnutella et KaZaa pour ne citer que les plus populaires. Certains de ces logiciels sont utilisés pour télécharger du contenu légitime, d’autres non. Aucun d’entre eux n’est autorisé sur le réseau informatique de l’USAP pour des raisons de bande-passante et de sécurité. Les applications P2P ont la capacité d’utiliser les connexions Internet et peuvent par inadvertance ramener des logiciels malveillants sur le réseau« .

Bien que les employés de l’USAP sont dans une situation où ils sont dépendants de la bande-passante fournir par les satellites, il serait sans doute plus efficace de fournir des guides de sécurité et de former les employés pour se prémunir contre ces risques, plutôt que de choisir l’option du bannissement pur et simple d’une certaine catégorie de logiciels. Ou alors, il faut également interdire les navigateurs web, car la simple navigation web ou la consultation de la messagerie permet d’être infectée.

C’est les utilisateurs de Skype qui vont être contents de ne plus pouvoir rester en contact avec leurs familles.

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