Surfant sur le succès du Parti pirate suédois, d’autres formations politiques apparaissent dans différents pays d’Europe et du monde. Après les Britanniques il y a une semaine, c’est au tour du Parti pirate finlandais d’être désormais autorisé à participer aux différentes élections du pays. Premier objectif du Piraattipuolue : le parlement finlandais en 2011.

Moins d’une semaine après l’enregistrement du Parti pirate britannique auprès de la commission électorale, c’est au tour des Finlandais d’annoncer non sans une certaine fierté leur entrée officielle dans l’arène politique locale, après avoir recueilli les soutiens nécessaires pour inscrire au registre officiel le tout nouveau Parti pirate finlandais. Intitulé Piraattipuolue, la formation politique espère frapper un grand coup dès 2011 en envoyant quelques représentants au parlement finlandais.

La naissance de ce mouvement remonte à septembre 2008, lorsque des sympathisants à la mouvance « pirate » ont commencé à collecter suffisamment de signatures pour constituer un véritable parti politique. Le seuil nécessaire étant de 5 000 soutiens selon la loi finlandaise, ce cap n’a finalement été atteint que tout récemment, en juin dernier. Sans doute que la médiatisation du procès de The Pirate Bay et le grand succès du Parti pirate suédois au parlement européen ne sont pas totalement étrangers au franchissement de ce cap.

Désormais, le Piraattipuolue va pouvoir envoyer des candidats dans différentes élections, comme les municipales, les législatives ainsi que les prochaines élections européennes. Toutefois, le premier objectif de cette formation sera de réunir suffisamment d’électeurs autour de leur projet afin d’envoyer dès 2011 des parlementaires à l’Eduskunta, le parlement monocaméral de la Finlande.

Sans surprise, le Parti pirate finlandais va suivre la même ligne directrice adoptée par ses homologues européens : renforcement de la protection de la vie privée et de la liberté d’expression, réforme de la législation actuelle sur le droit d’auteur et le copyright en légalisant les échanges non-commerciaux de fichiers. De plus, ils revendiquent un abaissement drastique de la durée de ces droits et demandent également l’abolition des brevets logiciels et pharmaceutiques.

Pour l’heure, le parti compte 2 370 membres, un score relativement bas, mais qu’il faut mettre en perspective, puisque le principal parti politique finlandais, le parti Social-Democrate compte environ 60 000 membres.

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