La Turquie pourrait de nouveau décider bloquer Twitter, un mois après que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) l’a pourtant condamné pour avoir bloqué YouTube. Le ministre des transports Binali Yildirim, également en charge des télécommunications, a en effet annoncé mercredi que la Turquie prendrait des mesures de rétorsion après le refus de Twitter de supprimer ce que le gouvernement considère être de la « propagande terroriste ».
Le BTK, l’Autorité de régulation des technologies de l’information et de la communication de Turquie, avait infligé une amende de 150 000 lires (46 000 euros environ) à Twitter, pour ne pas avoir supprimé des messages réputés faire l’apologie de groupes terroristes en Turquie. Or le délai de paiement de l’amende a désormais expiré, ce qui ne laisse d’autre choix au gouvernement turc que de prendre des mesures plus coercitives pour obtenir soit le paiement de l’amende, soit la suppression des messages en cause.
Condamnée pour le blocage de YouTube
Par le passé la Turquie a déjà banni plusieurs fois l’accès à Twitter, même après un jugement de la Cour suprême qui avait jugé le blocage illicite en avril 2014.
En décembre dernier, la CEDH a jugé que le blocage de tout un réseau d’informations (en l’espèce YouTube) pour empêcher l’accès à quelques contenus était disproportionné. Elle avait condamné la Turquie en voyant dans un tel blocage une violation de la liberté d’expression et de communication garantie par l’article 10 de la Convention européenne. Mais il n’est pas certain que la même jurisprudence s’appliquerait à une mesure de blocage visant, non pas directement à empêcher l’accès à des contenus, mais à réagir à l’absence de respect d’une décision administrative d’amende.
Affaire à suivre.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.