Trente-six organisations oeuvrant dans le domaine de la culture et près de 2 000 ayants-droits. Ce sont les chiffres présentés par les responsables d’une campagne contre le partage illégal de fichiers qui débutera dès demain en Norvège et qui se poursuivra vraisemblablement jusqu’au 14 septembre prochain, date à laquelle le pays organisera les prochaines élections législatives. Objectif : mettre la pression sur les partis politiques.
Intitulée « Partage – Ne Vole Pas », avec un symbole « copyright » repensé pour l’occasion, puisqu’il est tourné à 90° anti-horaire pour simuler un smiley souriant, la pétition a d’ores et déjà un soutien massif. En effet, pour frapper fort dans les esprits, les organisateurs avaient besoin du concours de nombreuses sociétés travaillant dans le secteur de la musique, du cinéma, de la télévision et des jeux vidéos, mais également le soutien de musiciens et d’artistes… et bien entendu l’IFPI.
L’organisme international chargé de faire respecter les droits de l’industrie du disque dans le monde espère que cela aura une influence importante sur les partis politiques norvégiens., d’autant que le contexte actuel s’y prête énormément : entre la condamnation des responsables de The Pirate Bay, la revente (certes très compromise) du site web et l’obligation de nettoyer l’index de Mininova de tous les liens torrents menant à du contenu protégé par le droit d’auteur, l’industrie culturelle se sent pousser des ailes.
« Actuellement, le piratage systématique et organisé des contenus numériques est arrivé à un stade où même l’existence des artistes, des compositeurs, des musiciens, des cinéastes, des écrivains et des autres détenteurs de droits est menacée » explique la pétition. Si les organisateurs rappellent que « le partage légal de fichiers est une bonne chose« , ils soulignent à nouveau que « le partage illégal de fichiers reste du vol« . Pour eux, ce n’est pas parce que tout le monde le fait que cela le rend plus acceptable ou que cela doit être un prétexte pour légaliser le piratage.
Avec les élections législatives qui auront lieu le 14 septembre prochain, les organisateurs souhaitent que cette pétition soit l’occasion pour les partis politiques de clarifier leur position sur le piratage des contenus numériques. En effet, pour l’heure, quelques mouvements ont suggéré de le légaliser, tout en mettant en place un système de rémunération afin de ne pas léser les créateurs. Or, les responsables de la campagne aimeraient plutôt que les politiques « s’assurent que la loi norvégienne est bien appliquée » contre les contrevenants.
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