L’État de l’Arizona a décidé de dénoncer sur Twitter les pères de famille qui se sont volatilisés pour ne plus payer la pension alimentaire due à la mère de leurs enfants.

C’est inimaginable en France, et c’est sans doute heureux. En Arizona, aux États-Unis, le gouverneur Doug Ducey a annoncé que dorénavant l’administration publierait sur Twitter les noms et les photos des pères qui ont quitté le foyer et ne paient pas la pension alimentaire due pour leurs enfants.

Le Département de la Sécurité Économique a commencé à publier les identités des premiers coupables en commençant chaque message par le fameux « WANTED » bien connu des westerns, accompagné de la photo du père négligent, de son nom, de la somme totale qu’il doit, et d’un lien vers l’avis de recherche.

Les services sociaux de l’Arizona « cherchent des tuyaux de la part du public pour localiser des parents qui évitent leur obligation judiciaire de payer pour la pension alimentaire », explique le site internet, qui diffuse également quelques noms et photos de femmes. Mais ce sont bien avant tout les pères qui sont visés par le gouverneur.

« Si vous êtes assez vieux pour être père d’un enfant, alors vous êtes assez vieux pour accepter les responsabilités financières liées à cet enfant », a-t-il déclaré dans un discours. « Si vous ne voulez pas que votre comportement gênant, irresponsable et illégal circule de bouche à oreilles : devenez un homme, et payez ».

Chaque portrait comporte un descriptif précis de la personne recherchée, avec sa taille, son poids, ses signes distinctifs, son dernier domicile connu ou encore la date à laquelle a été effectué le dernier paiement.

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Ce n’est pas la première que des autorités cherchent ainsi à exploiter les réseaux sociaux pour faire honte aux délinquants et espérer qu’elles rentrent dans le rang. En Grande-Bretagne, la police avait ainsi annoncé en 2014 son intention de publier sur Twitter les noms de ceux qu’elle arrête en état d’ivresse ou sous l’influence du cannabis.

Une vision moderne du code napoléonien, qui prévoyait en France jusqu’en 1960 que « quiconque aura été condamné à l’une des peines des travaux forcés (…) ou de la réclusion, avant de subir sa peine, sera attaché au carcan sur la place publique : il y demeurera exposé aux regards du peuple durant une heure ; au-dessus de sa tète sera placé un écriteau portant, en caractères gros et lisibles, ses noms, sa profession, son domicile, sa peine et la cause de sa condamnation ».

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