Ce jeudi à 11h, le Sénat débattra du contenu d’un rapport commandé à l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologique (OPECST), intitulé « Sécurité numérique et risques : enjeux et chances pour les entreprises ». Co-écrit par le sénateur Bruno Sido (LR) et la députée Anne-Yvonne Le Dain (PS), le rapport émet plusieurs propositions dont celle remarquée par l’AFP d’instituer un permis Internet dans les entreprises.
Ainsi selon les parlementaires, il faut « instaurer dans les entreprises un permis d’aptitude à utiliser le numérique en toute sécurité », pour faire face aux risques de piratage et autres actes de cyberdélinquances dont peuvent être victimes les employeurs de salariés mal formés. Ce serait une « sorte de permis de conduire numérique, en assurant la mise à niveau régulière de ses détenteurs pour faire face aux évolutions très rapides dans ce secteur », précisent Bruno Sido et Anne-Yvonne Le Dain.
Les deux parlementaires notent entre parenthèses qu’une telle proposition aurait des « retombées économiques possibles », c’est-à-dire qu’elle pourrait profiter aux cabinets qui seraient chargés de faire passer le permis et de délivrer des certificats. De là à croire que la proposition est téléguidée par des organisations qui auraient intérêt à ce qu’elle soit imposée, il n’y a qu’un pas.
L’idée d’un permis Internet non officiel a déjà été réalisée de façon isolée, mais principalement pour les enfants. Il s’agissait notamment d’une opération menée par AXA et la Gendarmerie pour les élèves de CM2, d’un permis Web proposé par l’Association des fournisseurs d’accès, ou encore d’un Passeport Internet proposé contre le terrorisme.
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