Le samedi 12 septembre dernier avait lieu à Berlin une grande manifestation contre le développement de la surveillance des individus au travail et dans la société. « La Liberté par la Peur – Arrêtez la surveillance mania !« , scandaient les manifestants qui étaient selon les organisateurs 25.000 à défiler dans les rues de la capitale allemande. 167 organisations s’étaient réunies autour de l’évènement.

Les manifestants avaient de nombreuses revendications sur la réduction de la surveillance des citoyens, de l’abolition des passeports biométriques à l’interdiction des perquisitions secrètes d’ordinateurs à domicile, en passant par le respect de la liberté d’expression sur Internet et la protection de la neutralité du net (pas de restrictions d’accès imposés par l’état ou le FAI, pas de blocage de certains services, interdiction d’imposer des filtres sur le réseau, obligation de passer par un juge avant tout retrait de contenu, création d’un droit de citation pour les œuvres multimédia, …).

La manifestation a été un grand succès, mais c’est une bavure policière qui fait le plus parler d’elle. Comme le raconte Arrêt sur Images (sur abonnement), plusieurs vidéos sous différents angles montrant un groupe de policiers frappant un cycliste en marge de la manifestation ont circulé sur Internet. L’homme, âgé de 37 ans, a été hospitalisé après avoir été d’abord frappé violemment au visage par un agent de police et de s’écrouler par terre, encerclé par les policiers.

« L’homme au T-shirt bleu (le cycliste, ndlr) aurait abordé les policiers après que ceux-ci auraient rudoyé une de ses connaissances. Il leur aurait alors demandé leur numéro de matricule« , raconte notre confrère. « La police a commencé par justifier la violence de ses hommes en assurant que l’inconnu en bleu voulait libérer une personne appréhendée, avant de reconnaître que les policiers étaient allés trop loin.« 

Selon l’avocat du cycliste, son client aurait commencé à noter sur un papier les matricules et la description des policiers qu’il accusait de mal se comporter. Ce qui aurait provoqué la réaction des officiers.

La police a ouvert une enquête, pour le moment à l’encontre de deux policiers suspectés de coups et blessures dans l’exercice de leur fonction. Au Bundestag, le Parti des Verts a demandé à ce que tous les policiers portent un badge avec leur nom.

Pour les surveiller plus facilement ?

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