Facebook lance une initiative en Europe contre le racisme sur Internet. Le réseau social, qui mobilise un million d’euros à cette occasion, cherche à mobiliser. Il va aussi modérer plus rapidement.

Critiqué en Allemagne pour son manque apparent d’implication dans la lutte contre la propagation de propos racistes sur son réseau social, Facebook va accroître ses efforts pour modérer plus efficacement les contenus litigieux sur sa plateforme, alors que l’Union européenne est confrontée depuis plus d’un an à une crise migratoire exceptionnelle en provenance d’Afrique et du Moyen-Orient.

À cette occasion, le site américain annonce le lancement d’une initiative nommée OCCI — Online Civil Courage Initiative — afin de mener à bien trois missions : la première consiste à soutenir les ONG faisant face au racisme en Europe, notamment sur Internet ; la seconde est de développer des bonnes pratiques pour contrer la diffusion de la haine ; la troisième vise à s’appuyer sur la recherche universitaire.

OCCI

Les trois buts de l’OCCI.

  • ONG : l’OCCI fournira un soutien promotionnel et financier de plus d’un million d’euros aux ONG européennes travaillant dans le domaine de la lutte contre l’extrémisme en ligne à travers l’Europe.
  • Développer les meilleures pratiques : nous rassemblons des experts de la lutte contre l’extrémisme violent afin de mettre au point les meilleures pratiques qui peuvent être partagées avec les ONG, les gouvernements et les autres services en ligne, et de concevoir des outils pour les individus pour s’engager dans un contre-discours.
  • Recherche universitaire : nous allons travailler avec les initiatives actuelles dans la recherche universitaire sur les problèmes soulevés par l’extrémisme violent et les discours de haine.

À travers l’OCCI, ce sont aussi les internautes qui sont appelés à se mobiliser. Ainsi, une publication survenue lundi invite les membres du réseau social à partager leur histoire ou leurs idées pour contrer les discours extrémistes sur Internet. La modération n’est qu’un maillon de la chaîne. La mobilisation de la société civile en est un autre.

De son côté, Facebook s’est offert les services de l’éditeur allemand Bertelsmann pour surveiller et supprimer les messages racistes sur sa plateforme en Allemagne, indique NBC. Cette unité vient de fait renforcer la modération du réseau social, jugées outre-Rhin comme insuffisamment armée pour traiter avec assez de célérité l’ensemble des contenus litigieux qui peuvent être postés.

OCCI Sheryl Sandberg

Sheryl Sandberg, au centre.

En déplacement à Berlin pour promouvoir l’initiative OCCI, Sheryl Sandberg, la directrice opérationnelle, a déclaré que « Facebook n’est pas un lieu pour la diffusion de la xénophobie, de discours de haine ou d’appels à la violence ». Les règles et les conditions d’utilisation du site communautaire interdisent déjà la propagation de tels propos, mais le réseau social peine à les appliquer rapidement et avec constance.

En décembre, Facebook s’est engagé auprès de l’Allemagne à fournir des efforts plus importants contre les messages racistes, à la grande satisfaction de Heiko Maas, le ministre de la justice. L’objectif issu des réunions entre le réseau social et Berlin est que le premier puisse supprimer un contenu litigieux dans un délai de 24 heures maximum après l’envoi d’une notification.

Trois mois plus tôt, la chancelière Angela Merkel plaidait aussi pour une modération plus efficace sur le site communautaire. « Quand des gens attisent la sédition sur les réseaux sociaux en utilisant leur vrai nom, ce n’est pas seulement l’État qui doit réagir. Facebook, en tant que compagnie, devrait faire quelque chose contre de tels propos. Les règles doivent être appliquées ».

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !