Alors que le Parti pirate canadien cherche toujours à devenir un parti politique à part entière (il lui manque 150 procédures d’adhésion sur les 300 nécessaires pour que la formation soit enregistrée par les autorités canadiennes), cela n’empêche évidemment pas les responsables canadiens de faire déjà quelques déclarations fracassantes. Hier, le mouvement a annoncé le lancement de son propre tracker BiTorrent, dont l’objectif sera de promouvoir le contenu libre.
Jusqu’à présent, le peer-to-peer souffre d’une image particulièrement négative chez les non-initiés. Les hommes politiques, les industries culturelles ou les organisations anti-piratage voient dans cette technologie la porte ouverte à la violation permanente et massive des droits d’auteur. Or, si l’échange de fichiers protégés par le copyright est une réalité, cela ne signifie pas pour autant que la totalité des échanges sur Internet est problématique.
Et pour démontrer que le peer-to-peer n’est fondamentalement pas néfaste, le Parti pirate canadien a eu l’idée de lancer son propre tracker pour montrer que ni la technologie ni le partage en ligne ne sont des menaces, mais bien des outils exceptionnels pour la promotion d’œuvres culturelles. « Nous avons ouvert un tracker BitTorrent pour montrer aux artistes de quelle façon utiliser correctement la technologie du P2P afin d’obtenir une promotion économique et efficace » a déclaré Jakes Daynes, le porte-parole du mouvement.
« Nous espérons montrer à la population que le partage de fichiers en ligne n’est pas uniquement destiné aux activités « illégales », mais peut être également utilisé par les artistes pour leur permettre d’accéder à la scène mondiale. Un tracker est finalement l’incarnation du partage de fichiers » a-t-il ajouté. Basé sur le logiciel RivetTracker, le Parti pirate canadien devrait proposer à la fois des œuvres sous licence Creative Commons et libres de droit.
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