À moins d’un immense rebondissement, qui impliquerait un changement de constitution, Elon Musk ne sera jamais président des États-Unis.
Contrairement à la France, qui autorise n’importe quel citoyen âgé de 18 ans ou plus de se présenter à l’élection présidentielle (à condition de réunir 500 parrainages d’élus), les États-Unis encadrent beaucoup plus l’accession à la Maison-Blanche.
Ainsi, la Constitution des États-Unis déclare que « nul ne pourra être élu à la présidence s’il n’est né citoyen des États-Unis, s’il n’a pas atteint l’âge de trente-cinq ans, et s’il n’a pas vécu aux États-Unis pendant au moins quatorze ans ». Si ces critères cumulatifs ne sont pas satisfaits, il est illusoire de chercher à se présenter à l’élection présidentielle américaine.
Elon Musk n’est pas éligible selon la Constitution des États-Unis
On l’oublie souvent, mais Elon Musk n’est pas un pur produit américain. Né en Afrique du Sud, à Pretoria, le 28 juin 1971, Elon Musk a passé son enfance loin de l’Amérique, avant d’obtenir la nationalité canadienne en 1988 et d’y vivre quelques années. C’est en 1992 qu’il obtient son premier visa pour les États-Unis, à l’âge de 21 ans, et qu’il part étudier la physique et l’économie à l’université de Pennsylvanie, toujours sans la nationalité américaine. Dix ans plus tard, en 2002, Elon Musk finit par l’obtenir. C’est à ce moment qu’il commence à réfléchir à SpaceX, après avoir déjà revendu PayPal à eBay.
Éliminé d’office puisqu’il n’est pas né citoyen des États-Unis, Elon Musk ne remplit pas les conditions requises pour se présenter à l’élection américaine. Il n’est pas non plus éligible au poste de vice-président, mais pourrait être nommé à un ministère par un président en activité. Elon Musk peut aussi se présenter à des élections locales, pour devenir représentant ou sénateur, puisqu’il est citoyen américain depuis plusieurs années.
La question de l’éligibilité d’Elon Musk à la Maison-Blanche s’est posée durant une interview de l’intéressé par Anne-Sophie Lapix lors de sa venue à Paris. L’échange a été l’occasion de parler de Tesla et SpaceX, en soulignant certaines réussites, mais aussi d’aborder sa gestion de Twitter et ses combats politiques, qui font l’objet de beaucoup de controverses.
Le détour de l’entretien par la case politique s’avère surprenant, car Elon Musk n’a aucune latitude en la matière — ce n’est pas qu’il peut choisir, c’est qu’il n’en a pas le droit. Un changement de constitution est certes toujours envisageable, mais c’est un scénario extrêmement improbable. De ce fait, Elon Musk ne sera très certainement jamais le président des États-Unis.
Pour se justifier, Elon Musk n’a pas parlé de son inéligibilité, mais a préféré parler de son besoin de liberté, en évoquant le fait que son rôle actuel lui permet d’agir avec plus de souplesse. On comprend en creux que le poste dans le bureau ovale ne lui donnerait pas autant de latitude qu’il le souhaiterait. Sans doute est-ce vrai. Cela étant, cela ne change rien au problème originel.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !