Jeudi dernier avait lieu à Sciences-Po Paris une conférence sur le droit à l’oubli numérique, organisée par Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d’Etat en charge de la prospective et du développement de d’économie numérique. À mesure qu’Internet et le web social prennent une place toujours plus importante dans la vie quotidien des Français, de nouvelles problématiques émergent.
Les réseaux sociaux incitent par exemple les internautes à se révéler davantage, à dévoiler toujours un peu plus une part de leur intimité. Cela n’est d’ailleurs pas forcément critiquable en soi ; cela montre avant tout que le web évolue à mesure que les usages changent. Cependant, cela pose évidemment de nouveaux défis et de nouvelles questions , dont la plus essentiel est certainement celle-ci : un internaute pourra-t-il avoir accès à des solutions permettant d’effacer tout ou partie de son passé numérique ?
Le risque de l’inaction est double. Socialement d’une part, car si les traces laissées par un internaute sont indélébiles, celui-ci risque fort de trainer quelques casseroles dont il se serait bien passé. L’exemple typique est bien évidemment Facebook, véritable star du web social, où les membres se marquent parfois sur des photos où chacun n’est pas toujours sous son meilleur jour. Mais cela peut aussi concerner un comportement, une opinion ou encore une orientation politique, religieuse ou sexuelle. Embêtant lorsque l’on sait que près de la moitié des recruteurs scrute les profils sociaux des postulants…
D’autre part, toutes ces informations laissées sur Internet ont hélas un intérêt certain pour de nombreuses entités à vocation commerciale. Si la publicité en ligne permet de soutenir l’activité de nombreux sites web, il faut néanmoins prendre garde à certains appétits marketing qui souhaiteraient produire des réclames plus ciblées, plus personnalisées, s’adaptant à notre insu à notre navigation Internet (cookies) et à notre comportement.
D’où cette conférence, dont l’objectif est de fournir des propositions concrètes pour améliorer la vie privée des internautes français. Parmi les intervenants, nous retrouvons Bernard Benhamou, Corinne Thierache, Peter Fleisher, Marc Mosse, Henri Moche, Patrice Martin-Lalande, Arnaud Caplier et Alex Türk.
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