C’est sans aucun doute la plus grosse surprise du remaniement gouvernemental qui vient d’être opéré par François Hollande et Manuel Valls. Dans la nouvelle équipe, Fleur Pellerin n’est plus Ministre de la culture. L’étonnement est d’autant plus grand que l’intéressée ne récupère aucun portefeuille : elle quitte le gouvernement après avoir passé un peu moins d’un an et six mois Rue de Valois.
Auparavant, elle a occupé le poste de secrétaire d’État chargée du commerce extérieur, du développement du tourisme et des Français de l’étranger pendant quatre mois, et surtout ministre déléguée aux PME, à l’innovation et à l’économie numérique pendant un an et neuf mois, pendant le début du quinquennat de François Hollande.
À ce poste, ce sera désormais Audrey Azoulay sur qui il faudra compter.
Audrey Azoulay, nouvelle ministre
Une personnalité totalement méconnue du grand public, mais qui devrait vite faire ses preuves tant les dossiers sont nombreux. Cette femme de l’ombre, maintenant projetée en pleine lumière, a en effet exercé diverses fonctions en lien avec le monde culturel et médiatique, ce qui lui donne de fait une bonne connaissance des enjeux et des problématiques concernant ce milieu.
De 2000 à 2003, elle a été adjointe puis chef du bureau du secteur audiovisuel public, chargée de la stratégie et du financement des organismes du secteur à la direction du développement des médias. Au cours de la même période, elle a aussi rempli des missions comme experte des médias pour le compte de Bruxelles, dans le cadre des programmes de pré-adhésion pour les futurs États membres.
Après un passage de trois ans comme magistrate à la cour des comptes et à la chambre régionale des comptes d’Ile-de-France, comme rapporteur auprès du comité d’enquête sur le coût et le rendement des services publics, elle intègre en 2006 le centre national du cinéma et de l’image animée. comme directrice-adjointe de l’audiovisuel, puis, de 2011 à 2014, directrice générale déléguée.
Excellente Manager
C’est au cours de cette période qu’elle a été vantée par d’anciens collaborateurs, cités par Le Figaro. Ceux-ci louaient notamment ses qualités de manager et de négociatrice et l’un d’eux l’a même qualifiée « Talleyrand en jupons ». Après 2014, elle devient conseillère à l’Élysée sur les questions de culture, en remplacement de David Kessler, qui s’était illustré par son opposition à une abrogation rapide de la loi Hadopi.
Elle enseignait aussi à l’institut d’études politiques à Paris, comme chargée de conférence en stratégie des médias et financement de l’audiovisuel et du cinéma.
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