L’émission inspirée du TV Show américain Ru Paul’s Drag Race est de retour depuis fin-juin sur France 2. Mais sur les réseaux sociaux, les candidates dénoncent les messages de haine qu’elles reçoivent et tentent d’éduquer.

Cookie Kunty cette semaine, Sara Forever la semaine dernière… La saison 2 du programme de la chaîne de télévision publique Drag Race France vient à peine de commencer que les critiques et les menaces pleuvent déjà sur les queens. Des queens qui sont pourtant venues défendre leur domaine artistique, la performance drag, la diversité et la culture queer dans une ambiance voulue bienveillante et inclusive.

Des candidates solidaires face au cyberharcèlement

Face à ces comportements, les queens ont dû rappeler aux téléspectatrices et téléspectateurs les règles de base pour former un public respectueux et encourageant. Toutes les artistes se sont associées et ont fait front pour publier un message commun sur leurs réseaux sociaux respectifs. « Lorsque vous vous en prenez à l’une d’entre nous, vous vous en prenez à TOUS.TE.X. Il est important de faire preuve d’empathie et comprendre que ce qui n’est qu’un simple commentaire pour vous est multiplié par centaines pour nous. », peut-on notamment y lire.

« Personne ne veut d’une fandom TOXIQUE »

À la suite de chaque épisode, diffusé le vendredi soir sur France TV, les remarques désobligeantes sur Instagram et Twitter se multiplient, souvent de la part de fans déçus de la candidate éliminée, ou bien qui n’ont pas apprécié la performance ou le comportement d’une queen. C’est le cas cette semaine avec Cookie Kunty dont les agissements dans l’épisode ont déplu à certains. L’artiste de drag s’est exprimée sur Twitter suite à cette vague de cyberharcèlement. « Personne ne veut d’une fandom TOXIQUE », a-t-elle insisté, rappelant qu’il s’agissait avant tout d’une émission télé.

La situation semble malheureusement presque habituelle puisque quelques jours plus tôt, c’est Sara Forever qui en était principalement victime. Le 20 juillet, la queen a publié sur son compte Instagram un post pour dénoncer les critiques haineuses et témoigner de sa fatigue. « Je fais face depuis un moment maintenant à des mots, des regards, des attentes, des projections sur moi qui m’éloignent de plus en plus de l’essence même de mon engagement artistique » a-t-elle expliqué. Un harcèlement qui, s’il est virtuel, a des conséquences bien réelles dans la vraie vie puisque Sara Forever a évoqué une situation « insoutenable » et même de la « détresse ».

Dans la saison 1 déjà, certains internautes s’étaient déchainés sur les réseaux sociaux, notamment contre Soa de Muse, lors d’un épisode ou une autre queen, Lolita Banana, évoquait avec émotion sa séropositivité et son intégration en France. Selon eux, Soa de Muse aurait manqué de compassion à l’égard de Lolita Banana, ce qui en aurait choqué plus d’un. Toutes les queens ont alors dû monter au créneau en postant des messages sur leurs comptes Instagram appelant à la bienveillance et expliquant qu’il ne s’agissait que d’une émission télé, blâmant le montage… un peu comme cette année. Le public n’aurait-il donc rien appris ?

Les internautes défendent les queens

Si une partie du public de Drag Race France semble effectivement poser un problème en participant à ces épisodes de cyberharcèlement, une autre a manifesté son soutien aux queens suite à leurs posts respectifs en les encourageant, et dénonçant des comportements inadmissibles. « Soutiens à tous.tes les drags qui subissent ce flot de haine pour juste une émission », a rédigé cet utilisateur de Twitter. « C’est tellement ignoble qu’une partie d’une communauté censée être basée sur l’acceptation et la tolérance puisse être aussi violente et écœurante », écrit un autre internaute.

Ces menaces et commentaires haineux ont d’autant plus choqué que l’émission Drag Race France met en avant la communauté LGBTQIA+, historiquement invisibilisée, notamment dans les représentations médiatiques. Et prône donc l’acceptation.

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