La répression des fraudes a épinglé de nouveaux influenceurs pour des pratiques commerciales trompeuses. La liste des stars des réseaux sociaux réprimandées par la direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes continue de s’allonger.

Après Julien Bert, Rym Renom et Simon Castaldi, c’est maintenant au tour de nouveaux influenceurs de se faire taper sur les doigts. La DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes) a publié le 10 août 2023 dans la matinée de nouveaux noms d’influenceurs et de créateurs de contenus réprimandés.

Elles sont cette fois-ci au nombre de 4. Il s’agit d’Amandine Pellissard, de Melanie_orl, de Fanny S, et de Gulfer Taskiran (@feliccia_GUL). Les quatre influenceuses sont toutes épinglées pour pratiques commerciales trompeuses.

Une publication de Gulfer Taskiran sur Instagam  // Source : Capture d'écran Numerama
Une publication de Gulfer Taskiran sur Instagam // Source : Capture d’écran Numerama

Les influenceurs réprimandés pour pratiques commerciales trompeuses

La première injonction de la DGCCRF concerne l’ancienne candidate de télé-réalité Gulfer Taskiran, plutôt connue sous le nom de @feli_ccia sur Instagram, où elle compte près de 500 000 abonnés. Selon la répression des fraudes, l’influenceuse :

  • n’aurait pas indiqué le caractère publicitaire de certaines stories pour lesquelles elle avait été payée par un annonceur ;
  • aurait affirmé à tort que des produits cosmétiques avaient des propriétés spécifiques, qui n’ont cependant pas été démontrées ;
  • assuré la promotion de certains produits alimentaires qu’elle prétendait être français alors qu’ils étaient d’origine allemande ;
  • présenté des vêtements de marque contrefaits proposés à la vente par deux annonceurs, et donné l’impression que les articles étaient licites, alors qu’ils ne l’étaient pas ;
  • enfin, elle aurait fait la promotion d’un service d’injections d’acide hyaluronique réalisées par une praticienne ne disposant pas de la qualité de médecin, ce qui est illicite.
https://twitter.com/dgccrf/status/1689541744453468160

Pour Amandine Pellissard, deux faits lui sont reprochés. Selon la DGCCRF, elle aurait :

  • fait la promotion pour des injections d’acide hyaluronique et de botox par une « une prestataire ne disposant pas des qualifications requises pour effectuer de tels actes médicaux », ce qui est illicite, et « trompe le consommateur » ;
  • n’aurait pas indiqué le caractère publicitaire de certaines stories pour lesquelles elle avait été payée.
screen fanny
Le message de Fanny S sur Instagram. // Source : Capture d’écran Numerama

Pour Fanny S, la DGCCRF explique dans son communiqué de presse avoir découvert qu’elle avait été « rémunérée par des partenaires commerciaux pour promouvoir leurs produits ou services dans ses publications. Toutefois, les publications en question ne mentionnaient pas leur intention commerciale. »

L’influenceuse, qui est pour l’instant la seule à avoir parlé de l’injonction dans une vidéo YouTube et sur son compte Instagram, a cependant précisé que ce qui lui était reproché était le fait que « l’indication n’était pas directement accessible », car elle n’était « pas dans les premières lignes de la description de [ses] vidéos YouTube ».

Enfin, pour Melanie_orl, la DGCCRF indique que l’influenceuse aurait :

  • fait la promotion d’injections d’acide hyaluronique réalisées par une prestataire ne disposant pas des qualifications requises pour effectuer de tels actes médicaux, un service qui est illicite ;
  • fait la promotion des services d’un « tipster », soit un conseiller en paris sportifs, en affirmant que ces conseils augmentaient les chances de gagner aux jeux d’argent et de hasard ;
  • n’aurait pas indiqué le caractère publicitaire de certaines publications qu’elle aurait réalisé contre rémunération.

La DGCCRF va augmenter les contrôles

Ce n’est pas la première fois que la DGCCRF dévoile les noms d’influenceurs ayant eu des pratiques commerciales trompeuses. La première vague de noms a eu lieu au début du mois de juin 2023, lorsque 6 influenceurs ont été épinglés, et la deuxième au mois de juillet 2023. Pour l’instant, 13 influenceurs ont reçu une injonction publique de la part de la répression des fraudes.

Ce n’est en tout cas pas la fin des publications des noms des créateurs de contenu ayant eu des comportements préjudiciables. Dans une interview pour Numerama, Sarah Lacoche, la directrice du service de répression des fraudes, nous avait indiqué que les contrôles auprès des influenceurs allaient être amplifiés, afin d’être sûr qu’ils respectent bien les nouvelles règles imposées par la loi sur l’influence sur les réseaux sociaux, adoptée en juin 2023. Pour les créateurs de contenus, ce n’est que le début.

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